Décédé le 6 décembre 2004, Raymond Goethals a évidemment laissé une trace indélébile dans l’histoire de l’Olympique de Marseille. Revenant dans l’Equipe sur les grands entraîneurs avec qui il avait travaillés, comme joueur, Didier Deschamps doit admettre que le Belge était un cas à part. Et pour l’actuel coach de l’OM, il serait impossible que les méthodes de management d’un collectif de Goethals soient applicables à notre époque.
« Il avait une manière de gérer le groupe...S’il faisait la même chose aujourd’hui, ça ne pourrait jamais passer ! C’était simple : il avait une équipe de titulaires, il connaissait le douzième, le treizième et le quatorzième, et après c’était « Machin » ou « Bidule ». J’ai eu la chance de faire partie des joueurs sur lesquels il comptait. Il avait cette malice, il voyait tout et nous le disait (...) Il avait toujours un peu d’humour pour animer le groupe, il massacrait le nom des adversaires quand ils étaient un peu compliqués à prononcer. Raymond c’était un communicateur. Et on ne le voyait jamais changer d’attitude, pression ou pas pression, : un entraîneur peut avoir des doutes, mais il ne peut pas les montrer. Humainement, il m’a marqué, vraiment. Il était très convivial et on avait une relation privilégiée, parce que je faisais ce qu’il fallait et il avait confiance en moi », reconnaît Didier Deschamps, qui sait ce qu’il doit en tant que joueur à Raymond Goethals.