Deux jours après son incroyable aller-retour en Angleterre à l’occasion du dernier jour du mercato, André-Pierre Gignac, qui est au coeur de toutes les discussions du côté de l’Olympique de Marseille, a donné sa version des faits dans l’Equipe. L’attaquant confirme qu’il était d’accord pour signer à Fulham, avant que l’OM lui demande de rentrer....puis de signer à Sunderland dans le cadre d’un prêt de Gyan. Ce qu’il a refusé.
« Mardi, on me demande de venir au club pour discuter avec Jean-Christophe Cano. Là, on me dit que l’OM souhaite enrôler un attaquant et qu’il serait bien qu’on écoute des propositions… On me parle de l’Olympiakos, de Fulham. Bon, j’accepte d’écouter ce qu’on a à nous dire à Londres. On arrive là-bas et on a tout de suite senti que c’était du concret et du sérieux. On a commencé à être séduit. On a passé la soirée avec le coach, son épouse. Le mercredi, c’est le tour du staff médical… Un accueil formidable. Le mercredi, tout était OK. Fulham s’était mis d’accord avec l’OM. Et à 23 h 30, on m’a appelé pour me dire que je devais rentrer à Marseille car l’attaquant ne venait pas ! Je suis allé là-bas pour, entre guillemets, aider l’OM à faire venir un attaquant. Je me suis même assis sur des bonus perso lors des négociations. Et quand tout se met à rouler, ça ne se fait pas, témoigne André-Pierre Gignac, pas encore au bout de ses surprises lors de cette folle journée. D’ailleurs, trois minutes après m’avoir demandé de rentrer à Marseille, on me rappelle pour me dire que j’ai la possibilité d’aller à Sunderland. Je n’oublie pas que j’avais fait une erreur en signant à Lille avant d’aller à Toulouse. J’ai grandi. Je ne pouvais pas dire oui à Sunderland et non à Fulham car l’OM venait de décider d’un échange avec Gyan ! À Fulham, ils me désiraient. Je n’ai vu personne à Sunderland. Je ne suis pas un mercenaire. Je ne suis pas en colère mais j’ai un petit goût amer.»