Ancien coach du LOSC jusqu’à son limogeage l’automne dernier, Frédéric Antonetti était jusqu’à présent resté muet au sujet de son passage dans le Nord. Le technicien corse a brisé le silence ce dimanche sur l’antenne de Canal+, et cela a fait des dégâts. L’ancien coach de Rennes, Saint-Etienne ou Bastia a d’abord révélé qu’il ne voulait pas débuter la saison avec les Dogues, avant d’accepter la proposition faite par ses supérieurs presque à contrecœur. Mais surtout, Antonetti s’est plaint de l’attitude de certains anciens du club, qui ont plombé le groupe, le capitaine Rio Mavuba en tête. Et le milieu de terrain international français d’en prendre sérieusement pour son grade en ce qui concerne son train de vie.
« C’est un choc. C’est la première fois que je vivais un limogeage, c’est violent, on met beaucoup de temps à s’en remettre. Je savais que ça allait être une saison difficile, au mois de Juillet. Je ne voulais pas continuer. Je ne voulais pas continuer parce que je sentais que ça allait être difficile de continuer sur la dynamique que l’on avait créé. Si j’avais écouté ma raison, je serais parti. C’était un choix de coeur et je ne regrette jamais les choix de coeur, même si j’ai été un peu le dindon de la farce. Il y avait des trentenaires, je savais qu’ils n’allaient pas trop jouer, et les trentenaires, quand ils ne jouent pas, ce sont des poids morts, ils vous tirent vers le bas, ils vous plombent l’ambiance. J’en ai cinq qui dans ce rôle là ont été décisifs, notamment quand on a parlé du changement de propriétaire, à ce moment ils ont joué un rôle déterminant dans le vestiaire. Chacun a sa conscience. Rio Mavuba ? Quand je suis arrivé, j’ai dit que je voulais retrouver le Rio Mavuba de 2014, et que je voulais l’aider. Simplement, Rio, sous ses allures de gentil garçon, je pense que le football n’est plus son centre d’intérêt numéro 1. Il aime beaucoup la vie parisienne, ce n’est pas un secret. Une fois, j’ai demandé la feuille des retards à l’entrainement, il était en tête. Avec moi ce n’est pas compatible, avec moi il faut aimer le foot », a expliqué un Frédéric Antonetti qui n’épargne pas l’un des cadres du LOSC, qui s’était déjà fait allumer par Hervé Renard lors du passage de ce dernier dans le Nord.