A l’heure où le PSG pourrait bien tout simplement recruter deux des meilleurs joueurs de la planète en deux coups de cuillère à pot, les autres clubs français habitués au podium peinent à trouver les moyens financiers pour faire venir des joueurs, même en provenance de Ligue 2. Seul Lille, grâce à la manne récoltée avec le transfert d’Eden Hazard, fait un peu exception. Et encore, le LOSC aurait pu lui aussi faire marcher la planche à billets depuis bien plus longtemps que le PSG, à en croire le nouveau président de… Lens. Luc Dayan, en charge du voisin nordiste avant la prise en mains du club par Michel Seydoux, a rappelé dans les colonnes de But ! qu’il avait reçu une fin de non-recevoir de la part des dirigeants lillois lorsqu’il avait proposé l’arrivée dans le capitale d’investisseurs qataris.
« Lille est devenu le gros club de la région. Le Nord-Pas-de-Calais est une zone géographique identique à Manchester où règne la rivalité entre City et United. J’ai fait venir à Lille des Qataris. On m’a alors dit que l’on ne voulait pas d’étrangers. Il faut savoir ce que l’on veut. Je crois que les grands capitaines d’industrie français ont fait le tour de la question. Il suffit de demander au propriétaire de Rennes, François Pinault, ce qu’il pense du foot. Le football français souffre d’un problème d’actionnariat. Ceux qui peuvent se payer un club de foot comme on s’achète une Ferrari sont de plus en plus rares. Pour ma part, j’estime qu’un club ne doit pas dépendre de ses actionnaires. J’estime qu’ils doivent apporter les fonds propres et laisser les professionnels travailler », a expliqué celui qui a été nommé par le Crédit Agricole pour essayer d’assainir les finances du RC Lens, et préparer le club à une éventuelle revente.