Les Girondins au Matmut, c’est une question de survie

Les Girondins au Matmut, c’est une question de survie

Rétrogradé en National 2, Bordeaux n’est plus autorisé à évoluer au Matmut Atlantique. L’exploitant du stade SBA s’oppose au retour des Girondins. Mais la métropole, inquiète pour la survie du club aquitain, pousse pour aider les Marine et Blanc à retrouver leur enceinte.

Tout a changé pour les Girondins. Samedi dernier, l’équipe désormais entraînée par Bruno Irles, qui a arraché le match nul contre Poitiers (1-1), a entamé sa saison de National 2 au stade Sainte-Germaine du Bouscat. Et non au Matmut Atlantique. La raison est simple : pour l’exploitant du stade SBA, Bordeaux, en acceptant la perte de son statut professionnel, « renonce, dans le même temps, à sa qualité de club résident du Matmut Atlantique », d’où « la fin de l’ensemble des accords liant le club professionnel à SBA. »

Pourtant, « ce n'est pas la lecture que notre avocat fait du contrat », a réagi la présidente de Bordeaux Métropole, Christine Bost. De son côté, l’élue socialiste pousse pour un retour des Marine et Blanc au Matmut Atlantique. « C’est le club résident, a-t-elle souligné en rappelant les termes du bail. C’est pourquoi la métropole a mis en demeure le gestionnaire du stade, pour qu’il ouvre les portes du Matmut aux Girondins, dès le prochain match. » Dans la mesure où le club de Gérard Lopez reste sous la menace d’une liquidation judiciaire, Christine Bost veut mettre toutes les chances de son côté.

Le coup de pouce à Bordeaux

« Les Girondins sont encore en procédure de redressement, mais une nouvelle décision doit être prise au 17 septembre par le tribunal de commerce, a-t-elle confié. On ne sait pas ce qu’il sera décidé, mais il faut absolument éviter cette liquidation, et une des conditions pour cela, c’est qu’ils jouent au Matmut, parce que c’est le seul stade qui peut leur générer de la billetterie. » En plus de sa démarche auprès de SBA, la métropole a suspendu le loyer des Girondins au Matmut Atlantique qui s’élève à 4,7 millions d’euros par an.