En difficulté sur le plan économique, le fonds d’investissement King Street accuse des pertes énormes à cause des Girondins de Bordeaux. Mais pourquoi l’actionnaire américain n’a-t-il toujours pas vendu le club aquitain ? Le maire de la ville Pierre Hurmic a expliqué la situation.
Inutile d’être un expert pour le savoir, faire des bénéfices grâce à un club de foot n’a rien d’évident. Surtout lorsque les résultats sportifs ne sont pas ceux espérés. Demandez donc à King Street qui s’aperçoit du manque de rentabilité des Girondins de Bordeaux. En effet, le fonds d’investissement se voit contraint de compenser les pertes du FCGB. Et pendant ce temps-là, les supporters ne cessent de mettre la pression. Autant dire que les Américains se verraient bien conclure la vente du club dans ces conditions.
Le problème selon le maire Pierre Hurmic, c’est que le prix réclamé refroidit les possibles investisseurs. « Si j'ai été sollicité pour un rachat du club ? Non, non, pas pour le moment, a répondu l’élu à 20 Minutes. Je connais des personnes intéressées par le rachat du club, je ne vous le cache pas, mais de la part de King Street, je n’ai pas été sollicité ces derniers mois. Je crois savoir qu’il cherche un acheteur avec un prix autour de 100 millions d’euros. Je sais qu’ils sont très gourmands. »
Le coup de pression du maire
« Il y a aussi l’hypothèse du dépôt de bilan, mais cela les priverait une grosse somme. Ce qui me rassure aujourd’hui, c’est que le dépôt de bilan ne s’accompagne plus d’une rétrogradation automatique, a exclu le maire de Bordeaux. Après je pense qu’eux comme nous, on s’est fait rouler dans la farine par M. DaGrosa (président de GACP, ancien copropriétaire des Girondins). Si je souhaite une vente rapide ? Ce n’est pas moi qui décide. Une chose est sûre, je ne veux pas qu’on reste dans cette incertitude. Je souhaite un éclaircissement à ce sujet d’ici cet été ! » Une manière de rassurer les supporters qui lui reprochent sa passivité sur ce dossier.