Avant de recevoir Ajaccio, dimanche à Chaban-Delmas, Bordeaux a bien peu de motifs de satisfaction, la défaite et l’élimination en Europa League étant le dernier avatar d’une saison qui semble terne pour les Girondins. Quoiqu’il en soit, et même s’il assume une partie de cet échec, Jean-Louis Triaud refuse d’envisager un départ de son entraîneur, le président de Bordeaux estimant surtout que Francis Gillot a besoin de soutien dans cette période compliquée.
« Francis Gillot est-il menacé en case de défaite contre Ajaccio ? Non. J’ai beaucoup d’admiration et d’affection pour lui. Je me demande comment il ne déprime pas. On le soutient. Il s’investit à fond. Encore une fois, il a face à lui des joueurs qui sont des garçons sympathiques, gentils, mais qui sont inhibés quand ils rentrent sur le terrain, constate le président des Girondins, qui sait qu’il n’échappera pas aux critiques des supporters. C’est bien connu : si l’équipe de Bordeaux tourne mal, c’est de la faute de l’entraîneur, des dirigeants, du président… On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt. Nous avons aussi notre part de responsabilités. Mais ça fait 20 ans que je suis dans le football et 20 ans que je cherche la clé pour faire en sorte de sublimer une équipe de garçons gentils et bien élevés. J’ai déjà eu des équipes aux Girondins avec des joueurs au caractère de cochon. Mais sur le terrain, il y avait du répondant. De la personnalité. Peut-être qu’ils sont trop bien élevés… »