Très critique envers Bordeaux ces dernières semaines, Christophe Dugarry n’a pourtant pas vexé Willy Sagnol, moins susceptible que ses dirigeants.
A force de taper sur son ancien club, Christophe Dugarry s’est mis à dos les dirigeants de Bordeaux. Pas vraiment étonnant lorsque l’on sait que le consultant accuse le président Jean-Louis Triaud et le propriétaire Nicolas de Tavernost de causer la mort progressive des Girondins. Mais de son côté, Willy Sagnol, moins concerné par les critiques, ne dirait pas non à un tête-à-tête amical avec son ancien coéquipier en sélection.
« Mourir c’est quoi ? Le club ne va pas disparaître. On sait que le football c’est cyclique. Marseille a eu, après des années fastes, des années un peu plus difficiles. Par contre, Bordeaux est un club qui quand on fait le bilan tous les dix ans, est toujours dans le haut, a comparé l’entraîneur bordelais sur Gold FM. Le club fait face aujourd’hui à une période qui peut être jugée difficile. Il ne faut pas oublier que le budget des Girondins aujourd’hui ne nous permet pas d’être européens. Après, il faut faire plus que ce que notre budget nous permet. Mais d’aller manger avec "Duga " c’est toujours avec plaisir. On aura des bons souvenirs à se remémorer », s’est-il réjoui, avant d’insister sur les moyens mis à sa disposition.
Sagnol n’a pas les moyens de ses ambitions
« Je n’ai pas le choix d’accepter l’affaiblissement de l’effectif, même si c’est un grand mot. Le plus dur dans le football c’est de retenir un joueur qui veut partir. On a réussi à retenir Diego Rolan, Mariano on n’a pas réussi. On sait qu’en le perdant, on perdait beaucoup mais dans sa tête il était déjà parti. (...) On n’a jamais les moyens de nos ambitions, on a toujours envie de plus, mais il y a une réalité économique qui fait qu’on ne peut pas avoir plus », a expliqué Sagnol, qui ne parviendra pas à attendrir Dugarry aussi facilement…