Bordeaux ‍: Baladé par Gérard Lopez, il prend la parole

Bordeaux : Baladé par Gérard Lopez, il prend la parole

Après un été en enfer, les Girondins de Bordeaux peuvent-ils repartir enfin de l'avant et reconstruire sur des bases solides. Un témoin privilégié de ces dernières années s'exprime à ce sujet. 

Situation toujours aussi confuse à Bordeaux, qui repart difficilement en championnat de National 2 et a beaucoup de mal à faire face à ses nouvelles obligations. La liquidation du club a été évitée mais l’état des finances a toujours de quoi préoccuper. Du côté des partenaires publics, les langues se délient sur la situation des Girondins de ces dernières années, et notamment le fait qu’il était quasiment impossible de demander les sommes dues par le club au scapulaire, car la menace d’un dépôt de bilan était remise sur le tapis à chaque fois. Une situation invivable aux yeux de la métropole bordelaise, qui n’a jamais récupéré l’argent pour la location du stade bien évidemment.

Un constat amer effectué par Stéphane Delpeyrat dans le talk du média WebGirondins, et qui permet de comprendre à quel point Gérard Lopez essayait d’éviter les paiements à tout prix. « Il y a des exigences vis-à-vis du club. On a été amené trop souvent à découvrir ce qu'il se passait dans la gestion du club au dernier moment, et à être amené à réagir au pied du mur. Soit on acceptait, soit le club descendait ou était liquidé. C'était très difficile de dire non. On est lié au club par le PPP (partenariat public-privé) depuis la construction du stade. Les Girondins nous versent un loyer annuel de 4,6M€. Cela fait plusieurs années qu'on étale le versement, car si on ne le fait pas il peut y avoir une liquidation du club. On est en discussions avec le tribunal de commerce. La situation du FCGB est grave », a dénoncé l’homme politique, vice-président de Bordeaux Métropole, qui s’est aussi permis de recadrer Gérard Lopez sans le nommer pour sa gestion globale du club aquitain.

Bordeaux, ce n'est pas un casino

« On souhaite que ce club retrouve une stratégie de long terme et sportive. Un club de football ce n'est pas le casino avec des transferts de joueurs, c'est d'abord du sport, des matchs à gagner, une politique sportive et de formation claire. On n’en entend pas beaucoup parler depuis quelques années. Le projet sportif a malheureusement disparu », a conclu Stéphane Delpeyrat, pour qui les Girondins vont avoir beaucoup de mal à se relever si les pratiques en vigueur ces dernières années n’évoluent pas radicalement.