Sportivement, Bordeaux est au bord du précipice, mais en interne la situation est encore pire. Tandis que les Ultramarines accusent, sans preuve, Benoît Costil de racisme, 100% de ses coéquipiers ont obligé le club à soutenir publiquement le gardien de but.
Gérard Lopez a beau avoir une relation très amicale avec les Ultras de Bordeaux, le propriétaire des Girondins va avoir bien du mal à éteindre l’incendie allumé dimanche du côté du Matmut Atlantique. A la mi-temps du naufrage contre Montpellier, Benoît Costil s’est pris la tête avec certains supporters, avant finalement de les traiter de « vendus », faisant référence à un article qui dévoilait que le porte-parole des Ultramarines avait régulièrement rendez-vous avec le patron du club au scapulaire. En réponse à cela, et visiblement furieux, les UB87 ont accusé le gardien de but, de même que Laurent Koscielny, ancien capitaine mis au placard en janvier dernier, d’avoir eu des comportements « racistes » sans toutefois donner la moindre preuve de cette grave accusation. Ce mercredi, le quotidien Sud-Ouest a voulu en savoir plus, et a consulté plus de 30 personnes, dont certaines sont citées comme ayant été les cibles possibles de ce « racisme », et toutes ont fermement démenti que Laurent Koscielny et Benoît Costil soient coupables de quoi que ce soit, même si les deux expérimentés joueurs sont qualifiés de « bruts de décoffrage » mais sans jamais s’abaisser à des remarques racistes ou discriminatoires.
Bordeaux est en crise, ça devient n'importe quoi
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Tandis que les deux joueurs, choqués de ces accusations, n’ont pas encore décidé des possibles suites judiciaires à donner aux propos des Ultramarines, les Girondins de Bordeaux n’avaient pas officiellement riposté non plus. Mais à l’initiative du Conseil social et économique du club, qui a exigé que les salariés soient protégés, le 20e et dernier de Ligue 1 est sorti de son mutisme à la demande de l’effectif, qui a menacé de sortir un communiqué de soutien à Benoît Costil et Laurent Koscielny si Bordeaux restait sans réaction. Un communiqué a donc mollement demandé le respect de la présomption d'innocence, sans aller trop loin dans sa communication. Dans son article, le quotidien régional dévoile qu’une enquête sur ces accusations était en cours en interne depuis décembre sans que l’on sache ce qu’elle a donnée, deux personnes, dont une a quitté le club en janvier, expliquant que si personne ne voulait parler de cela c’est que les joueurs éventuellement « victimes » avaient peur de représailles, et que les autres vivaient dans une vraie « omerta ». Cependant, ces deux « accusateurs » auraient eu, eux, un clash en fin d'année avec des cadres du vestiaire pour s’être vu refuser des étrennes qu’ils demandaient aux joueurs. Joyeuse ambiance chez les Girondins de Bordeaux au moment où le maintien en Ligue 1 tient à un fil.