Humilié à domicile par l’OM (0-3) après avoir pourtant eu sa chance, Arles-Avignon commence à enchainer dangereusement les déconvenues.
Le promu se cherche, mais le temps manque pour un effectif complètement chamboulé à l’intersaison, et victime de nombreux remous internes. Pour son solide attaquant Yann Kermorgant, l’ACA n’est toutefois pas si ridicule que cela.
« On savait que ça serait difficile parce qu’il y a un temps d’adaptation au niveau de la L 1 et compte tenu de tous les joueurs arrivés cet été. Mais zéro point après six journées, non, on ne s’y attendait pas. Il y a des matches où on n’est pas passés loin mais la réussite nous a fuis à des moments clés. Contre Marseille, par exemple, la supériorité de l’OM est indéniable mais on prend le premier but juste après une première occasion énorme pour nous », a déploré dans L'Equipe le joueur prêté par Leicester et qui essaye de se faire sa place dans un club où tout parait compliqué vu de l’extérieur.
« Mais pour des clubs qui montent rapidement, c’est presque obligatoire de changer et c’est forcément compliqué. Après, peut-être qu’il y a eu trop de changements mais, en exagérant un peu, on ne peut pas garder la même équipe qu’en CFA 2. Pour l’instant, on donne raison à ceux qui nous critiquent : zéro point, une volée à Paris (0-4), on en prend trois contre Marseille… Pour ceux qui n’ont pas vu les matches, on est la risée. Alors que je ne suis pas certain que les équipes qui nous ont rencontrés aient toutes trouvé qu’on était ridicules. La situation est très très délicate, mais peut-être va-t-on rapidement prendre nos premiers points. On va se battre jusqu’au bout, comme Grenoble l’année dernière d’ailleurs. Ils n’ont jamais lâché. Si on doit mourir, qu’on meure dignement », demande l’attaquant breton, qui sait que pour l’instant, le visage montré sur et en dehors du terrain par l’ACA n’est pas encore compatible avec les exigences du plus haut niveau.