La coupure de pub des diffuseurs entre les hymnes et le coup d’envoi agace depuis le début de l’Euro, mais s’avère être très juteuse pour les chaînes.
« On appelle ça le golden spot, et il est très favorablement accueilli par nos annonceurs si j’en crois l’intensité des demandes que l’on reçoit » explique au Parisien le directeur commercial du pôle sports et informations chez TF1 Pub, Stéphane Dervergies. Malgré l’irritation des téléspectateurs, qui ont l’impression d’être coupés dans leur élan avec une publicité entre les hymnes nationales et le coup d’envoi des matchs à l’Euro, les chaînes ne changeront pas leurs habitudes. Et pour cause, ce moment est l'un des plus rentables de la soirée pour les chaînes, qui fixent de copieux tarifs aux annonceurs. Dans son édition du jour, le journal francilien dévoile quelques prix pratiqués par TF1, M6 ou encore BeInSports.
M6, TF1 et BeInSports, stratégies différentes
Ce lundi soir, les 30 secondes de publicité entre les hymnes et le coup d’envoi du match très attendu entre la France et la Suisse seront vendus 225.000 euros bruts par TF1. Mercredi soir, la chaîne avait fixé un prix de 210.000 euro pour le choc Portugal-France. De son côté, BeInSports a vendu un package à 600.000 euros nets les 30 secondes à un unique annonceur pour l’ensemble des 51 matchs de l’Euro. Enfin, M6 évoque une fourchette de 80.000 euros bruts pour un match de poule entre deux sélections étrangères et jusqu’à 320.000 euros en cas de finale pour la bande de Didier Deschamps le 11 juillet prochain à Wembley. « On est proches des tarifs que l’on peut proposer pour un spot à la mi-temps » fait-on savoir à M6. De son côté, TF1 vendra la première publicité de la mi-temps du match France-Suisse à 235.000 euros bruts, soit 10.000 euros seulement de plus que les 30 secondes de pub entre les hymnes et le coup d’envoi. « Les annonceurs y trouvent leur compte. Seules les grandes compétitions sportives, d’autant plus avec les Bleus, sont susceptibles de leur offrir une telle exposition au grand public » abonde Stéphane Devergies. Tout le monde est donc gagnant…