Le patron de l'OL n'a pas été surpris par le crash des Bleus en Afrique du Sud. Pour Jean-Michel Aulas, tout était prêt pour ce fiasco.
Le président de l’Olympique Lyonnais, qui contrairement à ce qui était prévu n’a pas suivi le Mondial avec la délégation de l’équipe de France, mais en simple touriste avec son fils, est revenu dans le JDD sur le fiasco tricolore. Une situation dont Jean-Michel Aulas estime qu’elle était hélas prévisible, les ingrédient étant réunis pour ce désastre sportif.
« Ce qu’il s’est passé est à la fois lamentable et malheureusement inévitable. Il y a eu trop d’erreurs de stratégie pour ne pas arriver à cette situation gravissime. C’est dramatique pour l’image de la France, ridicule. D’abord l’annonce du remplacement de Raymond Domenech avant la Coupe du monde. Avant une opération commando, on ne doit pas annoncer que le général est renversé. Les joueurs n’avaient plus confiance. A la moindre difficulté, la remise en question des généraux conduit à la rébellion », constate, après coup, le patron de l’OL, qui ne dédouane cependant pas l’ancien sélectionneur national.
« Domenech ne pouvait qu’en vouloir à ceux qui l’avaient dégagé. Il était comme un kamikaze prêt à s’autodétruire avec ses troupes. Il a fait des erreurs de sélection incroyables. On se demande si ce n’est pas son côté provocateur. Il ne voulait pas prendre Thierry Henry. Mais après s’être laissé convaincre, fallait-il le traiter ainsi ? Ensuite, comment peut-on laisser à la maison Benzema et Nasri? Sur le plan du talent, c’est une hérésie. Les joueurs n’étaient pas complémentaires sur le plan de l’état d’esprit, de l’éducation. Heureusement, la crédibilité de Laurent Blanc vient au secours de cette hétérogénéité. Il faut qu’il ait confiance dans les gens qui le dirigent », se réjouit tout de même un peu Jean-Michel Aulas, qui va tout de même devoir parler de tout cela avec ses internationaux.