Si l'équipe de France brille au Qatar, dans les coulisses de la Fédération Française de Football cela secoue beaucoup. Pour les joueurs de Didier Deschamps le choix est fait, ils ont choisi Noël Le Graët et pas la ministre des Sports, et l'ont clairement fait savoir.
Amélie Oudéa-Castera l’avait promis, et elle a tenu parole. Samedi, pour le quart de finale du Mondial 2022 entre l'équipe de France et l’Angleterre, la ministre des Sports était présente au Qatar pour apporter son soutien à Kylian Mbappé et ses coéquipiers. Histoire de montrer un léger signe de défiance aux autorités qataris, dont elle était l’hôte, Amélie Oudéa-Castera arborait un pull avec les couleurs LGBT sur les manches. Après la rencontre, et la victoire des Bleus, la ministre d’Emmanuel Macron, qui viendra lui à Doha pour France-Maroc, est descendue dans le vestiaire en compagnie de Noël Le Graët, le président de la Fédération Française de Football. Les relations entre les deux sont glaciales, la ministre ayant diligenté une enquête sur le fonctionnement de la FFF, et l’éventuel comportement de son patron. Tandis que l’on attend pour le début de l’année 2023 le résultat de cet audit, qui pourrait aboutir à un départ de NLG, Amélie Oudéa-Castera a compris que les internationaux tricolores avaient une confiance absolue dans ce dernier.
Le Graët acclamé par les joueurs de l'Equipe de France
"𝑇𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑓𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑜𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝐵𝑙𝑒𝑢𝑠"
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) December 11, 2022
Devenu hier soir le joueur le plus capé de l'histoire de l'Equipe de France, Hugo Lloris a reçu un maillot floqué 1⃣4⃣3⃣, comme son nombre de sélections !#FiersdetreBleus pic.twitter.com/yQOHbOoCKA
Ce lundi, revenant sur ce passage de la ministre et du président de la FFF dans le vestiaire tricolore samedi soir après la qualification pour le dernier carré de cette Coupe du Monde, le quotidien sportif affirme que l’accueil réservé aux deux n’a pas été similaire, loin de là même. « La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, est également venue féliciter les Bleus, leur dire combien le pays était fier d'eux, sans jamais déborder du cadre sportif cette fois. Elle a été applaudie poliment. Mais pas aussi fort que Noël Le Graët, qui s'est exprimé ensuite, pas avare en compliments. Des« président, président» ont alors retenti puissamment sous l'œil ému du dirigeant breton de 80 ans », raconte Damien Degorre. Une petite séquence qui a probablement fait le bonheur du président de la Fédération Française de Football, qui affirme et répète qu'il fait l'objet d'accusations totalement infondées et qui n'ont pour but que le faire partir de son poste.