Convoqué par le sélectionneur Sylvain Ripoll, Amine Gouiri ne disputera pas les Jeux Olympiques avec l’équipe de France. L’attaquant de l’OGC Nice figure bien dans la liste mais ses dirigeants s’opposent à son départ pour le Japon. Et ce n'est pas le seul cas.
Décidément, l’équipe de France aura du mal à composer son groupe jusqu’au bout. On pensait pourtant le feuilleton terminé ce vendredi, lorsque la Fédération Française de Football a communiqué la liste des 18 joueurs, plus un réserviste, convoqués pour disputer les Jeux Olympiques du 21 juillet au 7 août. Un effectif dans lequel on retrouve notamment les coéquipiers des Tigres Florian Thauvin et André-Pierre Gignac, qui pourraient former un trio intéressant avec Amine Gouiri.
Seulement voilà, s’il figure dans la liste annoncée par l’instance, l’attaquant de l’OGC Nice ne devrait pas accompagner l’équipe de Sylvain Ripoll. La raison est simple, l’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais a été convoqué sans l’autorisation du Gym et de son directeur du football Julien Fournier. « Il est appelé mais il n'ira pas à Tokyo, a corrigé le dirigeant niçois contacté par L’Equipe. On avait indiqué qu'aucun joueur de Nice n'irait aux Jeux Olympiques. Je suis désagréablement surpris. »
Nice catégorique
« Notre président (Jean-Pierre Rivère) parle avec Noël Le Graët et il lui avait clairement indiqué notre position, a confié Julien Fournier. Comme les textes de la FIFA n'obligent pas les clubs, on est dans notre bon droit. On applique toujours les règlements, et la FFF va s'y conformer. » Un coup dur pour le sélectionneur, déjà confronté à beaucoup d’autres refus de la part des clubs. Mais aussi et surtout pour Amine Gouiri qui, l’espace de quelques minutes, a pu penser que son club l’autorisait finalement à disputer les Jeux Olympiques. On pouvait alors se demander si l'instance n'avait pas pris les mêmes libertés avec d'autres joueurs.
Résultat, deux autres Bleuets sont dans le même cas, dont le défenseur central Benoît Badiashile que l'AS Monaco refuse de libérer avant les tours préliminaires de la Ligue des Champions. « Nous devons regarder les intérêts stratégiques du club. Nous avons quatre matchs décisifs pour la qualification en Ligue des Champions », a expliqué le vice-président Oleg Petrov. Et le discours est identique chez le président de Rennes Nicolas Holveck, opposé au départ du milieu Eduardo Camavinga alors que son équipe va jouer la Ligue Europa Conférence. « Ça nous impose d'avoir tous nos meilleurs joueurs, s'est-il justifié. Donc nous n'y sommes pas favorables, on a besoin de tous nos atouts. » Reste à savoir comment la FFF va se sortir de cette situation.