Un nouveau cadre est de sortie, il s’agit de William Gallas, qui a largement attribué l’échec du Mondial 2010 à Raymond Domenech. Pour le défenseur français, qui n’a pas digéré la perte de son brassard de capitaine, la gestion du sélectionneur a été catastrophique.
Depuis la fin de la Coupe du monde, plusieurs cadres de l’équipe de France comme Henry, Abidal ou Evra se sont exprimés, et le discours n’a pas beaucoup changé. Celui de William Gallas, qui aime tant se murer dans le silence avec la presse anglaise avec ses clubs, ou avec celle de France pendant les grands rendez-vous, n’a pas échappé à la règle. Pour l’éphémère capitaine de l’équipe de France, le problème majeur rencontré par les Bleus avant et pendant ce Mondial se nomme Raymond Domenech.
« S'il y a eu fiasco, il y a des raisons. Et pour moi il ne faut pas se voiler la face: elles viennent de l'entraîneur. Le vrai problème, c'est le sélectionneur (...). Je n'ai pas été bon, on n'a pas été bon. Mais le coach n'a pas été bon non plus », a confié William Gallas dans le magazine les Inrockuptibles à paraitre ce jeudi. Le défenseur oublie donc volontiers les longues discussions qu’il a eues avec le sélectionneur à propos de son mollet, le régime de faveur dont il a bénéficié en ne jouant pas un seul match en club avant la Coupe du monde, et le fait qu’il ait probablement joué la Coupe du monde blessé au mollet avec l’accord tacite ou non de ce dernier.
Le constat d’échec est donc total pour William Gallas, mais il ne semble étrangement pas le concerner. « Vous pouvez avoir les meilleurs joueurs du monde dans votre équipe, si vous n'avez pas l'entraîneur qu'il faut, vous n'aurez pas de résultats », a ainsi appuyé le défenseur actuellement sans club, qui a pour le reste tenu le même discours que les cadres sur les évènements « Anelka », la bonne intégration de Gourcuff dans le groupe, et le « boycott de l’entrainement ».
« Il nous a demandés de mettre nos egos de coté, mais il s’est oublié. Il n’était pas ouvert, on ne pouvait pas parler avec lui. Après l’incident avec Anelka, il a refusé de lui parler. Pour le bus, tout le monde était d’accord pour boycotter l’entrainement, mais Domenech ne nous a pas laissés présenter des excuses ensuite », a même avancé William Gallas, qui décidément n’a peur de rien dans cette bataille après la guerre à l’encontre de Raymond Domenech. Mais la raison de cette rancœur semble tenir à un motif plus personnel, puisque l’ancien défenseur de l’OM avoue volontiers ne pas avoir digéré la perte du brassard de capitaine, et « la manière dont ça s’est passé ». Selon Gallas, Domenech ne lui aurait rien dit jusqu’à quelques minutes avant le match face au Costa Rica, lui glissant même : « de toute façon, tu ne ferais pas un bon capitaine ». Une scène difficile à imaginer, mais l’amertume de William Gallas à ce propos a de toute évidence pesé dans l’ambiance déjà délétère du groupe France, pour ne rien arranger….