L'équipe de France jouera une partie de son avenir samedi soir contre l'Irlande à Dublin. Pour les Bleus, il faudra éviter de succomber à la furia promise.
90 minutes en apnée. Voilà ce que toute la France va vivre samedi soir à partir de 21h, heure à laquelle débutera le match aller des barrages qualificatifs pour la Coupe du Monde 2010 contre l’Irlande. Dans un stade de Croke Park comble, l’équipe de Raymond Domenech aura pour mission de ne pas hypothéquer ses chances avant le match retour, mercredi prochain au Stade de France. Et sur ce que l’on a vu lors des dernières sorties des Bleus, tous les espoirs sont permis avec pour seule condition de résister à la grosse pression physique que la formation irlandaise va mettre dès le coup d’envoi.
Mais les Bleus connaissent la musique promise par la formation de Trapattoni. « C'est à nous de faire ce qu'il faut pour contrer tout ça, c'est à nous de jouer notre propre jeu aussi, de ne pas tomber dans leur jeu en jouant des longs ballons, de ne pas s'exciter à mettre des coups. Il faut qu'on reste concentré et qu'on joue en tant qu'équipe de France », prévient Bacary Sagna, rodé à ces matches « à l’anglaise.» Pour le sélectionneur français, qui a reçu son habituel lot de critiques cette semaine, l’essentiel sera le résultat final après les deux rencontres face à l’Irlande et pas uniquement samedi soir. « Je ressens de l'impatience : on connaît l'échéance. Je suis impatient de voir ces deux confrontations en barrage », avoue Raymond Domenech.
Et histoire d’enfoncer le clou, Karim Benzema a remis quelques pendules à l’heure au moment où l’on veut faire de cette formation irlandaise un monstre européen. « Nous sommes sereins. On connaît tous l’importance de la double confrontation face à l’Eire. On sait que ce sera dur samedi. Mais on ne pense qu’à la victoire (...) Ils ont un bon entraîneur mais aussi de bons joueurs, qui évoluent pour la plupart en Angleterre. Mais nous avons les joueurs pour faire la différence. Pour moi, nous sommes favoris. Sur le papier, nous avons de meilleurs joueurs qu’eux. On a des éléments qui évoluent dans les plus grands clubs européens », constate le joueur du Real Madrid.
Fighting spirit d’un côté, french touch de l’autre, quoi qu’il arrive, les amateurs de foot vont se régaler de ces deux matches avec un enjeu énorme. Surtout si la France gagne...