Les réseaux sociaux sont sans pitié et depuis dimanche soir, les consultants se voient ressortir sous le nez des propos tenus avant ou pendant le Mondial, comme si seuls ces derniers avaient des doutes sur le résultat final de l'équipe de France. Et Daniel Riolo n'est évidemment pas épargné par les critiques, le journaliste n'étant en plus pas du genre à faire dans la langue de bois.
Alors, via RMC, Daniel Riolo a répondu à ceux qui lui cognent dessus en lui reprochant d'avoir émis des doutes sur Didier Deschamps et son équipe. « Loin de moi l’envie de chouiner, ouh la non, pas le genre de la maison. Et je n’ai pas dans l’idée d’être le porte-parole d’une confrérie. Non, juste de moi, c’est bien assez ! Pas de justifications, ni de "chouineries", tout le contraire même. L’envie est plutôt d’assumer mes opinions, jusqu’au bout. Mais les vraies, pas les fausses, celles qui ressortent en morceaux des réseaux sociaux. Celles qui sont le fruit du massacre de la pensée, du raisonnement en "sujet verbe complément". Celles de la consommation du "buzz putaclic" qui finira par détruire toute réflexion un jour ! (...) Le réalisme et la victoire froide m’ennuient. On peut avoir une vision du sport, de la victoire différente, non ? Est-ce intellectuellement concevable ? Ça l’est dans beaucoup de pays. On y viendra un jour. J’espère. Ces idées me poussent dans la catégorie anti-Deschamps. Et donc, c’est un crime de lèse majesté ? Je préférerais toujours cette sincérité là. Je suis mieux là qu’avec ceux qui aiment sans idée, juste par "connivence" ou par opportunisme de dernière minute. Et ma sincérité m’a-t-elle un jour empêché de reconnaître en lui un manager hors du commun ? Qui peut contester ça ? "Puits de science", c’est un beau surnom. Il est de moi, il date de l’époque OM ! Mais il y a des puits dont on ne veut pas boire l’eau. Merci de comprendre ou pas. J’ai expliqué très tôt dans ce Mondial que l’émotion viendrait du suspense, de la victoire, du résultat et pas du jeu, et que si ça marche, on dira "merci Deschamps" ! Je n’ai jamais cru à la victoire des Bleus, mais je ne l’ai pas exclue. Nuance ! (...) Deschamps a tout gagné, mais je lui préfère pour toujours Redondo qui a bien moins gagné. Et il faudra s’accrocher pour me démontrer que le Français est meilleur que l’autre ! Là, si on ne comprend pas, alors franchement je m’en contrefous ! », prévient Daniel Riolo, lequel assume pleinement sa position.