Quatrième défenseur central dans la hiérarchie de Didier Deschamps, Adil Rami est le seul joueur de champ n’ayant participé à aucun match de l’équipe de France au Mondial 2018.
Un coup dur pour le Marseillais ? Pas vraiment. L’international français n’a jamais montré le moindre signe de mécontentement. Au contraire, sa bonne humeur a animé le quotidien du groupe, mais aussi celui des journalistes qui ont apprécié son humour en conférence de presse. En résumé, Rami a été exemplaire. C’est pourquoi le sélectionneur des Bleus a tenté de lui offrir une participation à la finale contre la Croatie (4-2).
« Il a été formidable. Je n’ai pas pu, mais j’avais prévu de le faire entrer en finale. J’ai dû faire des changements avant, sinon je l’aurais fait entrer à la fin, a raconté Deschamps à La Provence. Il m’a répondu : "Coach, certainement pas ! J’étais mort de trouille !" Il est toujours comme il est, gai, plein de bonne humeur. Il a gagné en maturité, s’est assagi, il gère les choses différemment. »
Rami n’est plus le même
« Je lui ai dit que s’il avait été le même qu’il y a deux ans, je ne suis pas sûr que je l’aurais pris pour ce rôle-là, a révélé le technicien. Le matin, il faisait ses séances de muscu alors que ce n’était pas évident. C’est un boute-en-train, mais ce n’était pas le clown avec le nez rouge. Je l’ai pris pour ses qualités de joueur, son expérience. » Finalement, l’ancien Lillois aura tout de même joué un rôle dans le sacre de l’équipe de France, notamment avec sa moustache porte-bonheur.