Au milieu de l’euphorie générale, le débat concernant Olivier Giroud continue d’opposer les spécialistes.
D’un côté, certains estiment que l’attaquant de Chelsea a forcément réussi son tournoi puisque l’équipe de France a remporté la Coupe du monde. Pendant que d’autres ne parviennent pas à pardonner sa statistique à la Stéphane Guivarc’h : aucun but inscrit dans la compétition malgré son statut de titulaire. Du coup, la question se pose : Giroud était-il indispensable pour les Bleus ? Non, répond Daniel Riolo, qui assure que le sélectionneur Didier Deschamps avait seulement besoin d’un travailleur en pointe.
« De toute façon, l'idée c'était que Giroud joue 6 et demi donc quelqu'un d'autre aurait pu le faire. On ne lui demandait pas trop de marquer, il était tout seul devant. L'idée c'était la copie de Guivarc'h en 1998, a comparé le consultant de RMC. C'était le plan de jeu, il fallait un avant-centre prêt à accepter ce sacrifice, cette abnégation, le don de soi, de se dire "c'est pas grave si je ne marque pas". Et Dieu sait que c'est une souffrance pour un n°9 de ne pas marquer. Il a accepté, il était prêt à tout dans le but ultime d'aller gagner. »
L’affaire Valbuena décisive ?
« C'est là que l'on comprend ce que Deschamps avait dans la tête sur la constitution du groupe, a expliqué Riolo en revenant sur la mise à l’écart de Karim Benzema. L'affaire Valbuena a presque rendu service à Deschamps parce que tu ne pouvais pas jouer comme ça avec Benzema. Il montre que c'est un bosseur au Real mais ça ne pouvait pas coller avec Griezmann. C'était plus compliqué à mettre en place. » L’EdF aurait-elle fait mieux avec le Merengue ? Ça, c’est un autre débat...