Même si l’équipe de France ne jouera pas de matchs internationaux avant un bon bout de temps, à cause du report de l’Euro 2020, Didier Deschamps fait toujours parler de lui.
Ces derniers jours, le journal L’Equipe a publié une série sur l’histoire du sélectionneur des Bleus. Brillant en tant que joueur puis en tant que coach, Didier Deschamps a tout gagné ou presque dans le monde du football. Coupe du Monde, Euro, Ligue des Champions, championnats… Depuis ses grands débuts à Nantes dans les années 80, DD s’est taillé une réputation de gagneur. Malgré tout, Deschamps ne fait et ne fera probablement jamais l'unanimité à la tête de l’équipe de France. Tout simplement parce que le jeu déployé par sa formation n’est pas vraiment reluisant. Considéré comme un entraîneur défensif et pragmatique, l’homme de 51 ans se fout en tout cas des critiques.
« Je n'aime pas trop parler de philosophie de jeu, de principes de jeu. Ce sont des concepts un peu bateau, qui font intellectuels. Je ne suis pas certain qu'il y ait réellement du contenu à l'intérieur. Quand on parle de philosophie, tout dépend des joueurs dont on dispose. Le système qui me paraît le plus rationnel, en termes d'équilibre, car il permet d'avoir des distances sur la largeur et la profondeur les mieux réparties, c'est le 4-4-2. Pas avec deux attaquants sur la même ligne, c'est plus facile à neutraliser pour l'adversaire. Le style Deschamps ? Ce n'est pas du tout un moteur pour moi. Il faut avoir ses propres convictions et savoir s'adapter à la situation et aux joueurs dont on dispose. Le maître mot, c'est ça : s'adapter. Car la réalité, c'est que tout entraîneur est jugé sur ses résultats. Il y a différentes façons de gagner les titres. Cela n'empêche pas mes équipes de marquer des buts. En cent matchs avec l'équipe de France, on ne doit pas être loin d'une moyenne de deux buts par match (195 buts). L'équipe de France a été restrictive à la Coupe du Monde ? Elle a mis 14 buts en phase finale, dont quatre en finale. L'exemple n°1 à retenir, c'est le but de Pavard contre l'Argentine. Les critiques ? Elles m'atteignent de moins en moins. Elles glissent même sur moi. Cela ne me pose plus de souci. Je sais juste qu'elle ne correspond que partiellement à la réalité », a lancé, dans L'Équipe, Deschamps, qui ne cherche donc pas à laisser une empreinte dans l'histoire du foot, comme l’ont fait Arrigo Sacchi, Johan Cruyff ou Pep Guardiola.