En l’espace d’une semaine, les Bleus joueront deux matches décisifs qui feront que le football français sera présent au Brésil pour le Mondial, ou plongera dans une crise retentissante. Avant d’aborder ce barrage contre l’Ukraine, Didier Deschamps sait ce qui l’attend et s’il ne pense pas qu’une histoire du genre Evra peut encore tomber sur le dos des Bleus d’ici ces deux rencontres, il sait que tout est possible et notamment un lynchage si la France se rate.
« Si je crains une affaire ? Non. Mais ça arrivera. Il y en a eu et il y en aura encore. Il y a des choses qui peuvent sortir à tout moment. On doit se donner tous les moyens pour que la France soit à la Coupe du monde. L’intérêt du foot français doit être commun. C’est fondamental. On a besoin, oui, de l’union sacrée. Mais je ne rêve pas non plus. Je sais que ce ne sera pas le cas. Si on ne se qualifie pas, vous pourrez sortir les bazookas. Mais pas avant. Si certains espèrent que la France n’ira pas au Mondial ? Je n’irai pas jusque-là. Ceux qui n’aiment pas le foot, oui. Après, si ça se passe mal, ce sera virulent. Je suis là pour protéger mes joueurs, tous. Les joueurs sont préparés pour affronter la critique. Mais il y a des gens autour, un père, une mère, des frères et soeurs. Il y a une agressivité plus importante aujourd’hui », confie, dans le Parisien, le sélectionneur national, qui sait que les huit jours qui viennent scelleront non seulement l’avenir immédiat de l’équipe de France, mais également le sien.