La France jouera mercredi soir à St-Denis son billet pour le Mondial 2010. Malgré le gros avantage pris en gagnant en Irlande, ce match sent bon le stress et l'angoisse.
Il y a des jours où flotte dans l’air comme un petit air d’angoisse, sans que l’on sache réellement pourquoi. Des jours où votre camarade de travail s’intéresse au foot lui qui habituellement rigole du ballon rond, des jours où les heures qui vous séparent d’un match s’éternisent. Ce mercredi matin, sans être joueur de l’équipe de France, les passionnés de football ont tous une légère angoisse de se retrouver tout démuni lorsque juin 2010 sera venu. La victoire décrochée en Irlande ne suffit pas à assurer la présence des Bleus en Afrique du Sud et certains souvenirs douloureux, n’est ce pas David Ginola, flottent encore autour de l’équipe de France. Et cette fois encore, si les Tricolores passaient à la trappe, il faudrait un inévitable coup de balai pour tenter de reconstruire sur ce qui ne serait qu’un champ de ruines. Mais en 90 minutes, et c’est ce qui fait la joie du football, les Bleus peuvent décrocher leur billet et retrouver d’un seul coup leur statut de favoris pour le titre mondial.
Dans le cocon de Clairefontaine, Raymond Domenech et ses joueurs ont préparé sereinement ce match très attendu, répétant à qui voulait l’entendre que le succès de Croke Park devait être oublié afin de repartir sur une copie blanche devant le public français. « On doit reproduire ce que l’on a fait à l’aller. À Croke Park, tout le monde s’est dépassé, il faudra rendre la même copie mercredi. Nous sommes tous à 200% pour aller au Mondial. On sait que rien ne sera joué jusqu’à la dernière seconde. On doit prendre le match en mains et viser la gagne. On pensera à la Coupe du monde après la rencontre », confiait ainsi Hugo Lloris.
Un discours similaire à celui de Raymond Domenech. « Je l’ai déjà dit, on joue pour gagner des matches. L’objectif, c’est de jouer parce qu’on a une équipe qui a les qualités pour. On repart comme si rien n’était fait. D’ailleurs, rien n’est fait, ça tombe bien, faisait remarquer mardi le sélectionneur national avant de lancer son leitmotiv depuis samedi. On est à la mi-temps du match. On va jouer avec cet état d’esprit, avec nos forces et nos faiblesses. » En attendant, pas de blague, cette Coupe du Monde 2010 doit se faire avec les Bleus, sous peine de revenir 15 ans en arrière, à l'époque où les joueurs français regardaient le Mondial à la télé.