Agent de nombreux entraîneurs français, notamment Didier Deschamps et Laurent Blanc, Jean-Pierre Bernès évoque dans le JDD l’avenir de Raymond Domenech, dont le licenciement par la FFF est en cours. « A sa place, je me ferais un peu oublier avant d’envisager de retrouver le terrain. Mieux vaudrait d’abord rebondir à l’étranger. En France, les présidents pourraient hésiter par crainte du traitement dont il serait l’objet sur terrain adverse. Avec lui, les Bleus se faisaient même siffler à domicile », explique l’ancien bras droit de Bernard Tapie.
Et Bernès n’est pas loin de dire qu’il connaît bien la situation de l’ancien sélectionneur, puisqu’après l’affaire VA-OM, bon nombre de ses amis lui avaient tourné le dos, tandis que le foot français en faisait le diable incarné...tout comme Domenech. « Dans sa situation, il y a les sanctions visibles – le licenciement, le lynchage médiatique, le regard des autres – et les sanctions invisibles. C’est ce qu’il est en train de vivre intérieurement. C’est là où ça laisse des traces. Surtout, il ne faut pas se renfermer sur soi-même. Il n’y a pas de honte à être aidé, à faire appel à un soutien psychologique. Ce n’est pas un aveu de faiblesse », avoue Jean-Pierre Bernés.