Chantal Jouanno a rendu compte ce mardi des résultats de la commission d’enquête qu’elle avait demandée sur l’affaire des quotas dévoilée il y a deux semaines par Mediapart. Globalement, la ministre des Sports a indiqué qu’il n’y avait aucun lieu de saisir la justice consécutivement à la réunion interne à la Fédération Française de Football le 8 novembre dernier. « L’analyse des propos tenus confirme que le sujet des quotas a été abordé de manière aussi maladroite que déplacé. Il se dégage une impression générale très désagréable, liée à des sous-entendus à la limite de la dérive raciste (...) Le problème de la binationalité est réelle, mais la réponse envisagée, à savoir la mise en place des quotas, est totalement illégale et impensable (...) Le seul projet validé n’a été que purement sportif », a expliqué Chantal Jouanno en préambule.
Seule personne relevant du ministère, Mohammed Belkacemi, qui a réalisé l’enregistrement, fera l’objet d’un rappel à la règle et changera probablement d’affectation, même si la ministre des sports a tenu à saluer la qualité de son travail dans le cadre de l’intégration par le football et le futsal. Pour le DTN, Chantal Jouanno, a reconnu que les paroles de François Blaquart « étaient regrettables » mais que seul le conseil fédéral pouvait le sanctionner, et pas le ministère. Enfin, le cas du sélectionneur national a été évoqué. « Laurent Blanc assistait pour la toute première fois à ce type de réunion et à ce débat. Il n’en était ni l’organisateur, ni le pilote. Les auditions montrent clairement qu’il découvrait le problème du départ des jeunes joueurs de l’équipe Espoirs (sic), il découvrait le débat sur les éventuels quotas. Il n’avait aucun projet sur ce sujet et n’avait aucun avis arrêté à la différence d’autres intervenants qui étaient préparés à ce débat. Aucun fait ne permet de dire que Laurent Blanc cautionne des orientations discriminatoires et au contraire il a essayé de remettre les valeurs au coeur du jeu », a précisé Chantal Jouanno, qui a également souhaité la mise en place d’un audit sur le fonctionnement de la Fédération Française de Football, dont cette affaire aura au moins confirmé qu’il est loin d’être idéal.