Mené 2-0 à la pause, le septuple champion de France a arraché un point face à la Fiorentina (2-2) grâce à l’inévitable Karim Benzema.
Gilardino frappe deux fois
Après les défaites de Marseille et de Bordeaux mardi face aux géants anglais Liverpool et Chelsea, le football français misait sur son septuple premier de la classe, Lyon, pour sauver la mise lors de cette première journée de Ligue des champions. Face aux Rhodaniens, tout de jaunes vêtus, la Fiorentina frôlait la correctionnelle d’entrée. Si Frey n’avait aucun mal à capter la première frappe de Fred (5e), le gardien de la Viola ne pouvait rien sur une reprise de Bodmer sur corner. Le ballon s’écrasait sur la transversale avant de revenir dans les pieds de Fred, dont le tir ratait le cadre (9e). Sur leur première sortie, les Italiens faisaient mouche. Boumsong interceptait un centre d’Almiron côté droit mais relançait directement sur Zauri. Sans contrôle, ce dernier trouvait Gilardino dans la surface. Le champion du monde devançait Bodmer et trompait d’un coup de tête Lloris, impuissant (0-1, 12e).
Le rythme augmentait encore après cette ouverture du score. Frey devait se détendre sur une action de Govou contré par Montolivo (14e). De l’autre côté, l’ex-Monégasque Almiron adressait un missile des 30 mètres, effleuré par Lloris et repoussé par l’arête du but lyonnais (19e). Cantonné sur le flanc gauche, Benzema était le seul à semer la zizanie dans la défense adverse, mais les nombreux coups francs obtenus par l’international ne profitaient pas à Juninho. Toulalan s’essayait également à l’exercice de la frappe de loin. Son extérieur du pied était brillamment repoussé par Frey (29e). Gagnant peu à peu la bataille du milieu de terrain, la Fiorentina ne pliait pas, bien au contraire. Sur une nouvelle bourde de Boumsong, Gilardino butait sur Lloris (33e). On retrouvait les deux hommes dix minutes plus tard. Mutu prenait tout son temps pour centrer côté droit. Echappant à la surveillance de Bodmer, Gilardino croisait son coup de tête pour doubler la mise (0-2, 42e). Comme face à Nice quatre jours plus tôt, l’OL revenait aux vestiaires avec le score en sa défaveur.
Benzema vient à bout de Frey
Intenable, Benzema sollicitait à nouveau Frey après le repos, mais ce dernier sortait une nouvelle parade (52e). Puel lançait Ederson et Piquionne en lieu et place de Makoun et Fred. Sur une action confuse, Benzema, normalement hors-jeu mais couvert par Zauri, blessé et gisant dans sa surface, décalait Piquionne, seul au deuxième poteau, pour le but de l’espoir (1-2, 73e). Gerland poussait derrière les siens. Juninho voyait une énième frappe contrée in extremis, manquant de lober Frey (78e), impérial sur une tête d’Ederson (77e) et sur la reprise de volée de Toulalan (79e), auteur d’une autre frappe non cadrée (82e). Le pilonnage du but de la Viola était finalement payant. Au lieu de frapper son coup franc aux 25 mètres, Juninho décalait Benzema, dont la frappe légèrement déviée par un Italien trompait Frey (2-2, 86e). Les arrêts de jeu ne modifiaient pas la donne. Pour avoir à nouveau laissé l’adversaire partir devant, l’OL devait se contenter d’un point. Dommage compte tenu de la deuxième période de haut niveau des champions de France.
Philippe Beauche