La plus lucrative des compétitions mérite bien son appellation, puisqu’elle générera plus d’un milliard d’euros de recette à l’UEFA cette saison. Mais les petits auront tout de même leur – petit – mot à dire cette saison.
Si plusieurs grands clubs européens réfléchissent à un championnat fermé pour remplacer l’incertitude de la Ligue des Champions, la formule actuelle de la plus prestigieuse des compétitions européennes fait encore beaucoup d’heureux. L’UEFA va récolter 1,1 milliard d’euros des droits télés, commerciaux et sponsors cette saison, et en reversera 750 ME aux clubs à travers les primes et récompenses à la participation et à la performance. Chaque club parvenu en Ligue des Champions s’est vu garantir le revenu minimum de 7,1 ME, soit près de 60 % du budget de fonctionnement d’un club comme l’Unirea Urziceni, champion de Roumanie en titre et présent pour la première fois en Ligue des Champions cette saison. A cette somme de départ peuvent s’y ajouter d’éventuels bonus, le plus copieux étant bien sûr celui de 9 ME réservé au vainqueur de la finale.
En comptant le prix pour les sponsors et les prix des billets, un club peut récolter jusqu’à 50 ME pour une campagne européenne bien ficelée, de quoi mettre un peu de beurre dans les épinards ou bien rembourser quelques dettes, comme le Real Madrid et ses 250 ME dépensés cet été doivent l’espérer.
Enfin, même si l’aspect lucratif de cette compétition est indéniable, et que le quatrième d’un championnat comme celui d’Angleterre peut participer à cette « Ligue des Champions », l’équité sportive n’a pas été totalement oubliée avec la réforme voulue par Michel Platini, qui souhaitait voir plus de champions de « petits » pays disputer la phase de poule de cette compétition. Avec le Standard de Liège (Belgique), AZ Alkmaar (Pays-Bas), Debrecen (Hongrie), Zurich (Suisse), Unirea Urziceni (Roumanie), Rubin Kazan (Russie), APEOL Nicosie (Chypre) et le Maccabi Haïfa (Israël), il y aura de l’inédit dans cette édition.
