Des souvenirs encore frais
Difficile de faire plus délicate entrée en matière pour les clubs français. Meilleure pays européen sur les 10 dernières saisons, l’Angleterre verra deux de ses plus glorieux représentants affronter Bordeaux et Marseille ce mardi soir, pour le lancement de la Ligue des Champions. Pour l’OM, les retrouvailles avec la Ligue des Champions ont des airs de revanche. La saison dernière, les Olympiens avaient réussi la performance rare de s’imposer à Anfield Road (0-1), avant de s’incliner lourdement au retour (0-4), et d’y perdre en même temps leur qualification pour les 1/8e de finale. "Les gens vont regarder la dernière fois qu’on est allé chez eux, qu’on a gagné largement et que c’était il y a peu de temps. Donc ils vont se dire que ce sera facile. Ce ne sera pas le cas. C’est une très bonne équipe, en grande forme. Notre but est simplement, contrairement à l’année dernière, de faire un bon début de saison européen", a déjà prévenu Rafael Benitez, l’entraîneur de Liverpool.
Valbuena, tout un symbole
Pour les Marseillais, il ne fait nul doute que la forme affichée à Bordeaux est rassurante. Volontaires et offensifs, les Olympiens ont de quoi faire trembler un Liverpool qui a tout de même impressionné face à Manchester United samedi (2-1). « Face à Liverpool, j’espère que Mathieu Valbuena, si il joue, fera le même match que la saison dernière. Mais aujourd’hui, il y a l’effet de surprise en moins. Je pense qu’ils sont prévenus et qu’ils voudront faire un bon premier match chez nous », estime néanmoins l’un des hommes en forme de l’OM, Benoît Cheyrou.
Mission impossible pour Bordeaux ?
Pour Bordeaux, la tâche s’annonce encore plus ardue. Auteur d’un début de saison moins convaincant que l’OM, les Girondins retrouvent la Ligue des Champions avec un déplacement chez le vice-champion d’Europe : Chelsea. Seul avantage possible, les Anglais ne sont pas encore remis de leur défaite aux tirs au but en finale face à Manchester United, en mai dernier à Moscou. "C’est reparti, et bien sûr nous pensons tous à ce qui s’est passé la saison dernière à Moscou. C’est difficile de tout recommencer à zéro, on sait que le chemin est long. Il faut beaucoup disputer beaucoup de matchs difficiles, de rencontres serrées qui se jouent à rien et avoir un peu de réussite", a expliqué Michael Ballack, de retour de blessure au sein d’un milieu de terrain des Blues handicapé par la longue absence d’Essien. A Stamford Bridge, Laurent Blanc sera l’un des rares à connaître le terrain. L’ancien défenseur de Manchester United devra donc expliquer à ses troupes l’ampleur de la tâche. Tout un programme.
Mais si la mission semble quasi-impossible à première vue, les Girondins espèrent compenser l’absence de stars interplanétaires par une envie décuplée. "On va à Chelsea avec de l'ambition, pas pour faire de la figuration. Cela paraît difficile, on n'est pas favoris, on joue contre les anciens finalistes de la Ligue des champions. C'est une équipe qui a beaucoup d'expérience, un match compliqué, à l'extérieur où on va essayer d'être plus performants que ce que l'on a fait dernièrement (deux défaites à Paris et Lille). On a besoin de beaucoup de rigueur et de concentration, mais on a tout à gagner là-bas. Le match nul serait bien, trois points seraient parfaits, cela serait considéré comme un exploit. Dans la tête, jouer contre une équipe aussi prestigieuse, c'est excitant", explique ainsi Alou Diarra, symbole de l’énorme motivation des Girondins pour ce premier grand rendez-vous européen.
A 20h45
Groupe A : Chelsea – Bordeaux, Roma – Cluj
Groupe B : Panathinaïkos – Inter Milan, Brême Anorthosis Famagouste
Groupe C : Bâle – Shakthar Donetsk, Barcelone – Sporting Portugal
Groupe D : PSV Eindhoven – Atletico Madrid, Marseille - Liverpool
Guillaume Comte