Un terrain bosselé
Pour son entrée en matière en Coupe UEFA, le Stade Rennais aurait difficilement pu trouver plus champêtre. Terrain bosselé, vent, petit stade, pour un peu, Guy Lacombe se serait assis sur un banc en bois au bord du terrain. Mais toutes ces conditions inhabituelles ne sont pas pour autant des excuses pour les « Rouge et Noir », qui ont mis plusieurs minutes avant de s’adapter à la pelouse de Stabaek. Le temps pour Gunnarsson de régler la mire et de trouver le poteau de Douchez après 17 minutes de jeu. L’avertissement sans frais digéré, Thomert, le Rennais en forme du moment, mettait les choses au point avec une frappe monumentale de 35 mètres que Knudsen détournait du bout des gants en corner (25e). A partir de la demi-heure de jeu, les Bretons prenaient progressivement l’emprise sur leur adversaire, même si un but de la tête sur corner signé Kjolo allait les ramener à la dure réalité de la Coupe d’Europe (1-0, 40e).
Sow décisif
A la pause, un Gyan peu à son avantage malgré une grosse débauche d’énergie cédait sa place au prometteur Moussa Sow, éternel remplaçant à Rennes depuis quatre saisons. Le match s’emballait en ce début de seconde période, puisque Danzé manquait le cadre après un tir de Thomert difficilement repoussé (51e), tandis que dans la foulée, Douchez s’interposait devant une frappe en force de Gunnarsson (52e). Douchez, qui s’interposait une nouvelle fois devant une volée puissante d’Andersson (59e) devait s’incliner après une sortie manquée sur un nouveau corner. A l’arrivée, Kjolo en profitait pour inscrire un doublé (2-0, 71e). L’addition était particulièrement salée pour des Bretons nettement dominateurs en fin de rencontre. Si bien que le but de Sow, d’un splendide retourné sur un centre à rebond de Leroy (2-1, 78e) n’était que justice. La fin de match confirmait cette tendance, et la supériorité rennaise, notamment sur le plan physique, leur permettait de copieusement dominer jusqu’au coup de sifflet final. A 2-1, Rennes aura le mérite de ne pas avoir entamé ses chances de qualification, même si le chemin menant au premier tour de la Coupe UEFA s’annonce plus compliqué que prévu.
Guillaume Comte