Sélectionneur du Mali pour la deuxième fois de sa carrière après un premier passage en 2010, Alain Giresse connaît une aventure bien moins réussie.
S’il était parvenu à emmener les Aigles en demi-finale de la CAN 2012, il a cette fois-ci échoué dès le premier tour, pour ce qui est vécu comme une énorme déception au pays. Depuis le rendez-vous du mois dernier, l’ancien membre du carré magique de l’équipe de France n’a pas remis les pieds à Bamako, et n’a pas non plus démissionné alors que son contrat l’emmène jusqu’en novembre 2017. Toutefois, le président de la fédération malienne de football a bien fait comprendre qu’il ne voulait plus d’Alain Giresse, et a même expliqué à Afrik-Foot qu’il déconseillait à l’ancien bordelais et marseillais de poser son pied à Bamako.
« Personne n’a interdit à Giresse de revenir au Mali. Cependant, je ne peux lui garantir sa sécurité. L’atmosphère ambiante à Bamako ne lui permet pas de circuler. En arrivant, même des bagagistes peuvent l’agresser. Je ne peux pas mettre un policier derrière lui à chaque coin de rue. Alors je lui ai demandé de patienter un peu, le temps que les gens métabolisent leur rancœur. Sauf s’il assure lui-même sa propre sécurité. Le plus simple pour nous serait que Giresse démissionne. S’il ne veut pas, il nous faut aller vers des négociations à l’amiable, en espérant qu’on va trouver un bon compromis », a confié Boubacar Diarra, le président de la fédération malienne de football. Dans ces conditions, on voit mal comment Alain Giresse pourrait continuer son aventure, alors que le Mali a déjà pris du retard dans sa poule éliminatoire à la Coupe du monde 2018.