Le propriétaire de l'Olympique Lyonnais s'en est vivement pris à la DNCG dont John Textor pense qu'elle vit dans un autre monde. Le patron des gendarmes financiers du football lui a répondu indirectement.
« Que la DNCG me dise comment gérer mon business me paraît maladroit ». Face aux médias, le dirigeant lyonnais n'avait pas masqué sa colère de voir que l'organisme en charge d'étudier les comptes des clubs français avait décidé de lourdement sanctionner l'OL. Pour John Textor, la Direction Nationale du Contrôle de Gestion n'avait pas tenu compte du fait qu'Eagle Football Group possédait aussi d'autres clubs, dont Botafogo, et que financièrement tout pouvait s'arranger au sein du groupe qui possède l'Olympique Lyonnais. Si cet argument a étonné pas mal de monde, notamment Romain Molina, Textor est réellement convaincu qu'un joueur vendu par Botafogo fera entrer de l'argent dans les caisses d'Eagle Football Group et que l'OL peut donc en profiter. Ce lundi, s'exprimant dans les colonnes du Progrès, Jean-Marck Mickeler n'a évidemment pas répondu directement aux propos du propriétaire de l'Olympique Lyonnais. Mais le président de la DNCG a tout de même précisé les limites de la multipropriété.
La DNCG n'est pas contre la multipropriété
Plutôt rare dans les médias, Jean-Marc Mickeler a rappelé que les tours de passe-passe entre les clubs d'un même groupe devaient répondre à une certaine logique. « On veut être certain de la pérennité du projet. Ceux qui espèrent faire vivoter le club deux ou trois ans dans l’espoir de réaliser une plus-value, nous ne les encouragerons jamais. On ne veut pas de joueurs de casino (...) L’une de nos préoccupations est d’éviter des situations où les mouvements de joueurs entre clubs frères auraient une vocation autre que de renforcer l’effectif , fait remarquer le patron de la DNCG, qui se défend d'être farouchement opposé à la multipropriété. La multipropriété est devenue inéluctable : 258 clubs sont aujourd’hui concernés en Europe. Le foot français apprend à s’accommoder des exigences liées à ce système capitalistique ». Au moins le message est clair, Eagle Football Group n'est pas maltraité en Ligue 1, il faut juste que John Textor réponde à une certaine logique sportive et tout ira bien pour l'Olympique Lyonnais.