Adulé puis détesté, Mbappé n’est plus le chouchou des Français

Adulé puis détesté, Mbappé n’est plus le chouchou des Français

Critiqué pour ses mauvaises performances à l’Euro 2024, Kylian Mbappé ne bénéficie plus d’aucun traitement de faveur. L’attaquant de l’équipe de France a totalement perdu la grosse cote de popularité acquise il y a quelques années.

Le changement n’a sans doute pas échappé à Kylian Mbappé. Adulé à ses débuts à Monaco, et même après la Coupe du monde 2018 remportée avec les Bleus, l’attaquant français a vu sa cote de popularité chuter ces dernières années. Sa personnalité et la gestion de sa carrière ne font pas l’unanimité, constate l’écrivain Martin Leprince, qui a enquêté sur le futur joueur du Real Madrid pour l’écriture de deux ouvrages depuis 2019.

Mbappé comme Djokovic

« Ce qui m’a le plus étonné dans mon enquête ? Le plus frappant, et j’en n’avais pas forcément conscience, c’est l’évolution entre 2019 et aujourd’hui, a comparé le journaliste d’investigation contacté par Le Quotidien du Sport. Et le mot "évolution" n’est pas assez fort, c’est un véritable changement de son image. En 2019, il était une sorte de gendre idéal, d’icône de tout un pays, que tout le monde aimait, qui était applaudi dans tous les stades de France, alors qu’il portait le maillot du PSG, un club clivant. Aujourd’hui, l’image n’est plus du tout la même. »

« Il y a encore, surtout au niveau des jeunes, énormément de gens qui sont fans, mais l’affection pour Mbappé n’est plus la même. Au point que l’on peut même s’interroger sur le terme "affection", a souligné Martin Leprince. Dans le livre, je fais le parallèle avec Federer, Nadal et Djokovic. Les gens aiment profondément Nadal et Federer, mais Djokovic, qui les a dépassés en terme de palmarès, il n’est pas aimé. Il n’est pas détesté, mais il n’est pas aimé. Il y a quelque chose qui ne passe pas. Il y a un côté robot, un manque de spontanéité… Mbappé aujourd’hui, est plus dans ce cas-là. »

« Les supporters du PSG qui lui reprochent parfois un certain nombre de choses, oublient qu’il est quand même resté sept ans à Paris, a rappelé l’écrivain. On entend qu’il n’a fait que passer, qu’il n’a pas montré son attachement au club, alors qu’il est resté plus longtemps que toutes les légendes du club, qui ont été adorées. Les Cavani, Pauleta, etc… On l’a vu lors de son départ, dans une certaine froideur. Il n’y a jamais eu, à par chez les enfants, une grande affection. Et c’est valable aussi pour les Français. Même si les Français vont continuer à le suivre. Il n’y a plus le même attachement pour lui qu’il y a cinq ans. » Et son Euro décevant ne devrait pas modifier la tendance.