Dans la nuit de dimanche à lundi, les douze clubs fondateurs de la SuperLigue ont officialisé la création de cette nouvelle compétition.
Le football européen est à un tournant de son histoire avec la création de la SuperLigue et cette guerre ouverte entre les 12 clubs fondateurs et l’UEFA. L’instance européenne, appuyée par la FIFA, menace d’exclure les clubs concernés de toute autre compétition au niveau national, européen ou mondial. Les joueurs pourraient de leur côté se voir refuser la possibilité de représenter leur équipe nationale en Euro ou en Coupe du monde. Le bras de fer est engagé et la majorité des fans de football ont mal dans leur chair ce lundi, regrettant déjà l’époque de la bonne vieille Ligue des Champions. Dans un édito publié sur RMC, Daniel Riolo s’est offusqué de cette hypocrisie générale alors que les audiences du football sont en chute libre depuis plusieurs mois et tandis que des compétitions plus modestes comme l’Europa League ou la Coupe de la Ligue n’ont jamais vraiment trouvé leur public.
« On n’aime pas l’élite, mais on programme des matchs de Coupe de France à 14h en semaine. Plus aucun diffuseur ne se bat pour acheter les droits. On a supprimé la Coupe de la Ligue parce que personne n’en voulait ! Je dois vraiment reparler de ce qu’il s’est passé avec notre Ligue 1? Combien elle vaut aujourd’hui au fait ? Si les grands défenseurs de notre foot des terroirs et chapelles, de nos derbies, veulent bien se pencher sur les audiences des matchs de L1, ils risquent de tomber à la renverse » peste Daniel Riolo avant de poursuivre. « L’UEFA pleure, hurle et menace. Mais qu’ont-ils fait ? Comment se sont-ils organisés pour lutter ? En proposant une réforme absolument absurde avec 36 clubs et une formule incompréhensible ? Ceux qui ne veulent pas de la Super League vont vraiment préférer la compétition suisse ? Que chacun reste dans ses postures et son indignation bon marché. Je ne marche pas. Ni pour ni contre, bien au contraire, disait Coluche. Finalement, face à cette journée historique pour notre foot, je suis plutôt en colère. Les postures, les hypocrisies, les offusqués, tout ça me fatigue. Quitte à être nostalgique, rendez-moi mes trois Coupes d’Europe de quand j’étais petit et laissez-moi tranquille ». Un constat tranché de la part d’un Daniel Riolo plus en colère que jamais contre l’UEFA au moment où la SuperLigue voit officiellement le jour.