Pour avoir fomenté une SuperLigue dans le dos de l’UEFA, trois clubs dissidents s’exposaient à des sanctions après l’échec de leur entreprise.
Mi-avril, 12 clubs annonçaient leur participation à la SuperLigue, compétition fermée destinée à générer plus de revenus, et bien évidemment réservée à une élite de plus en plus resserrée. Mais le projet n’a finalement tenu que 48 heures avant que quasiment tous les autres participants ne jettent l’éponge devant le tollé dans les médias et chez les supporters de leur propre club. Seul le FC Barcelone, la Juventus et le Real Madrid ont continué l’aventure, suspendant la compétition mais ne refermant pas le projet. Une attitude qui a provoqué des menaces de l’UEFA, qui promettait de fortes amendes et d’éventuelles suspensions pour les clubs qui ne s’agenouillaient pas devant l’instance européenne et sa Ligue des Champions. Mais ce vendredi, le Barça, la Juve et le Real se sont félicités en même temps d’une décision de la justice suisse, qui interdit à l’UEFA de sanctionner ces trois clubs pour des actions effectuées en dehors de son cadre.
« Le FC Barcelone, la Juventus et le Real Madrid CF font part de leur satisfaction suite à la décision de justice adoptée aujourd'hui ordonnant à l'UEFA de révoquer ses actions contre les clubs fondateurs de la Super Ligue Européenne. Nous avons le devoir d'affronter les défis que présente le football moderne. L'UEFA s'est auto-attribuée la position, en exclusivité, de régulateur, d'opérateur et d'unique propriétaire et gestionnaire des compétitions de football européen. Cette position de monopole, en conflit d'intérêt, nuit gravement au football et à son équilibre compétitif. Comme démontré à de nombreuses reprises, les contrôles financiers ne sont pas adaptés et n'ont pas été appliqués de façon objective. Les clubs qui participent aux compétitions européennes ont le droit de gouverner sur leurs propres compétitions. Nous nous réjouissons de ne plus être exposés aux menaces constantes de l'UEFA à l'avenir. Nous restons engagés dans notre objectif de développer le projet de Super Ligue Européenne de façon constructive et solidaire, en prenant en considération les supporteurs, les joueurs, les entraîneurs, les clubs, les championnats et les associations nationales et internationales. Nous sommes conscients qu'il existe des éléments de notre proposition qui doivent être revus et, bien entendu, améliorés à travers le dialogue et le consensus », ont fait savoir les trois clubs, qui promettent donc de continuer à travailler sur la SuperLigue, et de prendre en compte la colère des fans sur le manque d’intérêt sportif d’une telle compétition. Mais prochainement, la Super Ligue reviendra très certainement sur la table, surtout que tout le monde n’a pas encore pris conscience du bazar que va être la prochaine réforme de la Ligue des Champions, qui s’appliquera en 2024, avec 36 clubs, un mini championnat à neuf et le double de matchs par rapport à maintenant.