La colère monte dans toutes les strates du football après l’annonce dans la nuit de dimanche à lundi de la création d’une SuperLigue fermée.
Tandis que l’UEFA a adopté lundi après-midi son projet de réforme de la Ligue des Champions, douze des plus grands clubs européens ont décidé de faire bande à part en créant leur propre SuperLigue fermée, dont Florentino Pérez est le président. A la télévision espagnole, le patron du Real Madrid a justifié la création de cette SuperLigue en mettant en avant des enjeux économiques et le souci de créer un spectacle plus attractif. De leur côté, les consultants et anciens joueurs sont, pour la grande majorité, vent debout contre cette SuperLigue. C’est notamment le cas d’Emmanuel Petit, lequel n’a pas mâché ses mots au micro de RMC pour dézinguer les douze clubs fondateurs.
« Les douze clubs, je les ai renommé "Les douze salopards". Ces puissants qui croquent tout ne veulent plus laisser des miettes. Ce que je constate, c’est que la majorité des actionnariats de ces clubs-là sont tous hors Union Européenne. Et tous veulent changer le modèle européen, qui est basé sur le mérite sportif. J'accuse l’UEFA de laxisme face aux plus puissants clubs européens. Ce projet est annoncé depuis longtemps, programmé, donc ce n’est pas une surprise, juste un scandale de plus. Car l’UEFA s’est fourvoyée depuis longtemps, à coup de réformes de la C1, d’inégalités toujours plus grandes entres les clubs riches et les autres, de dérégulations et d’inactions politiques. C'est une belle représentation du monde dans lequel on vit : une minorité qui se gave sur le dos des autres et n’est jamais rassasiée. Des solutions existent, mais encore faudrait-il du courage, de la sévérité, et une envie politique de révolutionner les choses » a lancé le champion du monde 1998, tout simplement écœuré par la tournure que sont en train de prendre les événements.