L'annonce de la création d'une SuperLigue de football fait l'unanimité contre elle dans la presse européenne. « C’est la guerre », « Un acte criminel contre les fans », « SuperLigue, Super Non », les Unes sont violentes.
Le football fait la Une de très nombreux quotidiens européens ce lundi, et pas uniquement ceux consacrés au sport. La décision prise par 12 des plus grands clubs européens de créer une SuperLigue provoque de nombreuses réactions, et il faut le constater, rares sont celles qui sont favorables à l’initiative prise à l’initiative d’Andrea Agnelli et de Florention Perez. En Angleterre, où six clubs sont concernés, cela tape fort sur ceux qui ont décidé cela. « C'est une idée qui ne peut être venue que de quelqu’un qui déteste vraiment le football jusqu'à l'os. Qui déteste tellement le football qu'il veut l'élaguer, le vider, le démanteler, de ce jeu qui va du football amateur jusqu'au Mondial », explique The Guardian, « C’est la guerre » titre le Daily Express, avec Gary Neville en porte-parole des révoltés, le légendaire joueur de Manchester United évoquant un « acte criminel » et réclamant l’exclusion immédiate de la Premier League des clubs concernés. Pour Metro il s’agit d’une « Guerre civile », pour le Daily Mirror c’est même un « Acte criminel contre les fans », tandis que le Sun résume sa position d’un « Nous vous bannirons ».
"They're imposters, the owners of these clubs, the owners of Liverpool, the owners of Manchester City, the owners of Chelsea, they have nothing to do with football in this country." https://t.co/UmLnBmV1VT
— Mirror Football (@MirrorFootball) April 19, 2021
En Italie, la Gazzetta dello sport titre « Super Ligue, Super No » et s’attaque à Andrea Agnelli, le patron de la Juventus à la base de cette idée. « La SuperLigue dont Andrea Agnelli assure la promotion, servira les intérêts de son club plus que l’intérêt général de la Serie A. » En Espagne, Marca craint que cette « SuperLigue détruise tout », tandis qu’en Allemagne, où aucun club n’a été invité, tout comme en France, on parle un peu plus du départ de Flick du Bayern Munich, même si le tabloïd Bild estime qu’il s’agit d’un « tremblement de terre ». Enfin, même aux Etats-Unis, cette histoire est également évoquée dans le NY Times. « Ce n'est pas une surprise que ces 12 clubs pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent. Ils font cela depuis des années, et personne ne les a encore arrêtés », fait remarquer le média nord-américain. En France, L’Equipe évoque « La guerre des riches », tandis que La Provence annonce « La ligue du pognon ».