Les partisans de la SuperLigue multiplient les grandes annonces, comme celle effectuée ce lundi sur l'accord trouvé avec une vingtaine de clubs pour pouvoir débuter la compétition entre 2024 et 2026.
La SuperLigue a été autorisée à exister par la cour de justice de l’Union Européenne, qui ne voit rien qui puisse justifier le monopole de l’UEFA ou de la FIFA sur les compétitions de clubs dans le monde. Depuis, la société A22 Sports Management, qui est celle qui défend les intérêts de la SuperLigue, se félicite de cette décision et délivre un discours bien rôdé. Malgré le rejet de cette compétition par les clubs et par les supporters, le projet porté par le Real Madrid et le FC Barcelone a de quoi voir le jour. Il connait même un franc succès dans le football européen, puisqu’A22 Sports Management assure que les positions officielles ne sont en rien celles tenues dans les coulisses. Co-fondateur de la société, Anas Laghrari sort ses plus beaux arguments pour expliquer que la SuperLigue a tout pour se lancer, et même pourquoi pas beaucoup plus rapidement que prévu.
La SuperLigue peut commencer !
« Combien de clubs sont intéressés ? On est très occupé à parler avec les différents clubs, avec des associations de fans, de joueurs et avec des personnes qui sont dans le football au jour le jour. Tous ces gens-là nous appellent pour comprendre mieux ce projet, parce que depuis qu’il est possible et qu’il est légal de proposer une alternative, les acteurs veulent travailler ensemble pour améliorer le football. Je n’ai pas envie de les nommer parce que je n’ai pas envie de les exposer. Depuis le 21 décembre, on a parlé à une cinquantaine de clubs différents. Une vingtaine est très, très motivée par le projet. Aujourd’hui, on a assez de clubs pour commencer une compétition mais on veut convaincre tout le monde. On ne veut pas de division. Si l’année prochaine, on a en même temps une Superligue et une Ligue des champions qui se jouent en même temps, ce n’est pas idéal », a livré le dirigeant d’A22 Sports Management, pour qui le rejet massif de la SuperLigue n’est qu’une posture et que tout pourrait se mettre en place assez rapidement pour faire oublier la Ligue des Champions de l’UEFA.
« Laissez-moi vous raconter une anecdote. Un club, qui avait donné son accord mais qui a publié un communiqué pour se positionner contre, nous a dit : « C’est exactement la même chose que quand on confirme un entraîneur au poste pour le virer dans les semaines d’après. ». Dans le football, malheureusement, il y a une telle pression médiatique qu’il faut répondre quelque chose, et puis on répond ce qui est politiquement correct », a expliqué dans Ouest-France Anas Laghrari, pour qui sa compétition peut très bien voir le jour en 2024, ou en 2026 au plus tard.