Arbitre vedette de l'UEFA et sifflet lors de la finale de la Coupe du monde entre la France et l'Argentine, Szymon Marciniak a été dénoncé par une association anti-raciste pour sa présence à un meeting politique d'extrême-droite.
A une semaine de la finale de la Ligue des Champions entre Manchester City et l’Inter Milan, l’UEFA a bien été obligée de se pencher sur de lourdes accusations à l’encontre d’un des plus grands arbitres mondiaux. Szymon Marciniak, nommé pour diriger la rencontre au sommet du football européen, est pointé du doigt pour avoir participé à un évènement organisé par Slawomir Mentzen ce lundi. Ce dernier n’est autre que le chef d’un parti politique polonais d’extrême-droite nommé « La Confédération ». Mentzen est connu pour s’attaquer aux minorités, aux étrangers, et aux homosexuels. L’un des slogans de son parti est sans appel : « Nous sommes contre les juifs, les homosexuels, l'avortement, la fiscalité et l'Union européenne ».
Lors du meeting qui a eu lieu lundi en Pologne, Marciniak était non seulement présent, mais il a aussi pris la parole, principalement pour évoquer sa réussite en tant qu’arbitre dans un discours très loin d’être politique, et axé sur son parcours. Néanmoins, cette présence dans un meeting organisé par un homme politique d’extrême-droite a provoqué la plainte de l’association anti-raciste « Never Again », qui a sollicité l’UEFA sur cette présence dérangeante à ses yeux, surtout quand l’instance européenne est jugée très peu efficace et concernée sur les problèmes de racisme dans le football.
Marciniak dément tout lien avec l'extrême-droite
La réponse a été immédiate, et une enquête a ainsi été lancée. « L'UEFA est au courant des allégations concernant Szymon Marciniak et demande des éclaircissements urgents. L'UEFA et l'ensemble de la communauté du football détestent les valeurs promues par le groupe en question et prennent ces allégations très au sérieux. Une nouvelle annonce sera faite demain, après avoir examiné toutes les preuves », a confié l’UEFA, qui laisse entendre que la décision devrait donc vite tomber. Cette présence de l’arbitre polonais à un tel meeting risque en tout cas d’avoir du mal à passer, même si la presse locale a tenté de défendre le directeur de jeu, expliquant que de nombreux intervenants ont été sollicités lors de cette conférence, sans qu'ils soient forcément tous à ranger dans le même panier que l’organisateur. Tout de même, pour l’arbitre qui a officié lors de la finale de la Coupe du monde entre la France et l’Argentine, cela fait très mauvais genre, et pourrait clairement remettre en cause un incroyable doublé qu’il pensait bien réaliser en dirigeant la finale de la Ligue des Champions.
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De son côté, l’arbitre a rapidement publié un démenti vif, niant tout liant avec un quelconque parti politique et expliquant être intervenu sans aucune volonté d’être associé avec de telles idées. « En lien avec les reportages médiatiques d'aujourd'hui, je déclare que je n'ai jamais soutenu ou légitimé aucun parti, organisation politique ou politicien individuel et je me dissocie nettement de toute opinion, déclaration et actions extrêmes, racistes ou antisémites », a fait savoir Szymon Marciniak.