Alors que la Coupe du Monde débutera dans deux semaines, le Qatar est accusé d’être à l’origine de l'espionnage de célébrités critiques à l’égard du Mondial 2022. Une énième polémique qui fait tâche alors que le monde entier va bientôt avoir les yeux rivés sur le Qatar…
À l’approche du lancement de la Coupe du Monde, le Qatar n’améliore pas vraiment son image. Puisque selon une enquête du quotidien britannique The Sunday Times, le pays du Golfe aurait missionné des hackers pour espionner une cinquantaine de personnalités un peu trop critiques à l’égard de l'organisation qatari. Ainsi, des journalistes ou des avocats ont été visés pour leurs travaux ou leurs prises de position négatives par rapport au Qatar.
Par exemple, Jonathan Calvert, un journaliste du Sunday Times, a été pisté pour avoir lancé une enquête sur une corruption supposée ayant mené à l’attribution de la Coupe du Monde au Qatar. Nathalie Goulet, une sénatrice française qui avait accusé le Qatar de financer « le terrorisme islamique », a elle aussi été victime de cette histoire, comme Michel Platini. Avant d’être entendu par la justice française à propos de son choix de favoriser l’attribution du Mondial au Qatar, l’ancien président de l’UEFA a lui aussi été visé par les hackers. Une révélation pas vraiment au goût du triple Ballon d’Or, qui se dit « surpris et profondément choqué », son entourage étudiant désormais « toutes les suites judiciaires qu’il est déterminé à donner à ce qui apparaît être une violation manifeste et crapuleuse de sa vie privée ».
Des hackers ont piraté des ordinateurs pour le Qatar
Find out how Qatar’s World Cup enemies were hacked – a revelation uncovered by @TBIJ and @thetimes whilst investigating a criminal hacking network (🧵)
— The Bureau (@TBIJ) November 6, 2022
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Dès 2019, des hackers, embauchés pour protéger la réputation du Qatar, ont piraté les boîtes mails des personnes ciblées, tout en prenant le contrôle des micros et des caméras des ordinateurs des victimes… Une énième polémique que Doha rejette forcément, comme l’a expliqué un responsable qatari sur l’AFP : « Les allégations sont manifestement fausses et sans fondement, elles reposent sur une source unique qui prétend que son client était le Qatar, sans apporter la moindre preuve. Le Qatar ne restera pas les bras croisés, et toutes les options juridiques à notre disposition sont à l’étude pour s’assurer que leurs responsables rendront des comptes ».
Quoi qu’il en soit, le Qatar ne va pas aborder sa Coupe du Monde avec l’esprit tranquille, surtout que le pays organisateur est déjà pointé du doigt pour le mauvais traitement des travailleurs ou le respect des droits des femmes. Sauf que malgré un appel au boycott, les suiveurs de foot passeront au-delà de ces considérations pour regarder cette Coupe du Monde et voir si la France sera capable de conserver son titre mondial le 18 décembre prochain.