En France, l'arbitrage de Szymon Marciniak lors de la finale France-Argentine fait débat, même si partout ailleurs l'officiel polonais reçoit des louanges. Et en regardant à la loupe le 3e but de l'Argentine, la polémique rebondit.
Tandis que L’Equipe a mis un 2 sur 10 à Szymon Marciniak, l’arbitre de la finale de la Coupe du Monde 2022 perdue par la France aux tirs au but, ce dernier est plutôt bien noté par les médias des autres pays de la planète, y compris par certains arbitres désormais à la retraite. Si la colère des supporters tricolores est surtout liée au premier penalty accordé à l’Argentine, mais également à l’impunité des joueurs de l’Albiceleste durant toute la rencontre, elle a le mérite de permettre à certains fans d’autres nations de gentiment prendre leur revanche. Mais ce lundi, le nom de Szymon Marciniak revient à la Une, car certains se sont penchés sur le troisième but argentin, marqué par Lionel Messi, et ils constatent que l’arbitre aurait dû refuser ce but. Bien évidemment, le motif aurait probablement engendré une polémique colossale, mais il aurait été réel et sérieux. Car sur un plan large, la réalité éclate.
L'Argentine a eu chaud sur son troisième but
Football fans claim Argentina's third goal against France should not have stood. pic.twitter.com/I2Y6bsFh7P
— SPORTbible (@sportbible) December 18, 2022
En effet, s’il n’y a aucun problème de hors-jeu, si le ballon frappé par Lionel Messi est bien entré dans le but d’Hugo Lloris malgré la tentative désespérée de Jules Koundé de repousser le ballon. Sur un plan de la télévision, on voit même que la montre de l’arbitre s’éclaire, confirmant qu’il n’y avait aucun doute sur ce sujet. Mais c’est en élargissant le plan qu’on se rend compte qu’en pleine action, juste après la frappe de Lionel Messi, deux remplaçants de l’équipe d’Argentine présents sur le bord du terrain, entrent sur la pelouse afin de célébrer le but qui n’est pas encore marqué à ce moment, Lloris ayant repoussé le premier tir à bout portant. Et les règles de la FIFA prévoient bien ce genre de situation et ce que Szymon Marciniak aurait dû faire aussitôt, à savoir refuser le but et donner un coup-franc pour la France à l'endroit où les deux remplaçants sont entrés sur le terrain. « Si, après qu'un but est marqué, l'arbitre se rend compte avant la reprise du jeu qu'une personne supplémentaire était sur le terrain au moment où le but a été marqué : l'arbitre doit refuser le but si la personne supplémentaire était : un joueur, un remplaçant, un joueur remplacé, un joueur exclu ou un officiel de l'équipe qui a marqué le but ; le jeu doit reprendre par un coup franc direct à l'endroit où se trouvait la personne supplémentaire » précise la loi 3 des règles du football.
Les remplaçants français étaient aussi sur le terrain
Pour dire à quel point tout le monde y a cru, sur la frappe de Kolo Muani et l’arrêt de Martinez, les remplaçants français étaient rentrés sur la pelouse pour s’apprêter à venir célébrer le but 🥹
— Foot Multiple (@footmultiple) December 19, 2022
Mais on t’en voudra jamais Randal encore une fois, tu as été monstrueux 💙 pic.twitter.com/rlRGmbE6Yn
L'arbitre n'a pas appliqué cette règle, ce qui sur le plan sportif a un peu de sens, les deux joueurs en question n'ayant eu aucun rôle dans cette histoire, mais cela ajoute forcément de la colère à ceux qui lui en veulent. Cependant, des supporters français se montrent moins énervés sur ce sujet. « Les gars, on a perdu faut assumer. Gg aux Argentins et bravo au français et à Kyk’s pour leur parcours », « D'un point de vue purement réglementaire oui, mais sportivement il faut reconnaître que ça n'a eu aucune influence sur le déroulement de l'action, ce but n'est pas volé par les argentins. Je trouve le premier penalty plus contestable par contre ». Il est vrai qu'après l'histoire du but de Griezmann contre la Tunisie, la France rentre du Qatar avec quelques griefs contre les arbitres. Cependant, comme d'autres internautes le font remarquer, à juste titre aussi, sur l'action où Kolo Muani bute sur Martinez à l'ultime seconde, la moitié des remplaçants français étaient aussi sur le terrain et si le but avait été marqué, il devait être refusé. Avec des si...