Des bruits ont couru en Espagne sur une défaite volontaire face au Japon pour défier le Maroc au prochain tour plutôt que la Croatie. Cela ne tient pas debout pour Fred Hermel.
On se rassure comme on peut et en Espagne, après le mini fiasco de la défaite face au Japon, certaines voix ont fait remarquer que ce résultat permettait à la Roja d’éviter la Croatie en 1/8e de finale, pour affronter le Maroc au tour suivant. Un calcul tortueux pour s’opposer à un adversaire certes moins fort sur le papier, mais qui a tout de même terminé en tête de son groupe, et qui est sur une dynamique très positive. Cette courte défaite face au Japon a donc permis à la formation de Luis Enrique de prendre la deuxième place de son groupe, tout en laissant l’Allemagne sur le carreau. Mais ce scénario complexe d’une défaite mesurée pour récupérer un match plus facile ne tient pas debout et Fred Hermel a tenu à le faire savoir sur l’antenne de RMC. Pour le consultant spécialisé sur le football espagnol, la Roja n’est pas au niveau et a besoin d’un leader. Les regards se tournent alors vers Sergio Ramos.
Sergio Ramos absent, Fred Hermel pleure
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« Non, non et non. L’Espagne a été éliminée pendant trois minutes. A aucun moment l’Espagne s’est dit qu’elle devait terminer deuxième et perdre pour affronter le Maroc plutôt que la Croatie. Moi, avant ce Mondial, j’avais des doutes sur l’Espagne. Même après le 7-0 contre le Costa Rica, j’avais des doutes. Là, l’Espagne a montré ses limites. Il n’y a pas de leader dans cette équipe. Au moment où l’Espagne était éliminée, il n’y avait pas Sergio Ramos pour gueuler. Il y avait juste Luis Enrique. Avec un sélectionneur qui ne prend pas les meilleurs buteurs espagnols que sont Iago Aspas. Il n’y a pas de numéro 9 quand Morata est sorti. Aucun joueur de l’équipe d’Espagne n’est dans les trois meilleurs mondiaux à son poste. Collectivement, quand ça marche c’est magnifique, mais ça fait 30 ans que je suis le football espagnol, et il n’y a pas un Ramos avec les Cojones. Là, on peut dire merci à Havertz et à l’Allemagne », a assuré Fred Hermel, pour qui l’Espagne est en grande difficulté dès que la mécanique s’enraye et manque clairement d’un leader comme Sergio Ramos.