Qualifiée pour affronter l’équipe de France en finale de la Coupe du Monde 2022, l'Argentine a connu un parcours semé d'embûches. Mais l'Albiceleste de Lionel Messi a pu s'appuyer sur 4 penalties pour avancer jusqu’au bout. Avec un avantage donné par les arbitres ?
C’est un peu le débat qui anime les suiveurs de la Coupe du Monde ces dernières heures : est-ce que l’Argentine a été aidée par l’arbitrage au Qatar ? Les arguments existent des deux côtés, sachant que le pays sud-américain a pu s'en sortir grâce à quatre pénaltys accordés. Que ce soit en demie contre la Croatie (3-0) ou les Pays-Bas en quart (2-2, 4-3 tab), Lionel Messi a sauté sur deux offrandes pour qualifier son pays pour la finale du Mondial. Des cadeaux de Noël avant l’heure ? Sur les quatre pénos que l’Argentine a eu depuis le début du Mondial, deux sont en tout cas injustifiés, selon Saïd Ennjimi. Le premier étant celui face à l’Arabie Saoudite au premier match (1-2), quand Paredes a été ceinturé par Abdulhamid. « Il y a un petit accrochage, comme très souvent dans les surfaces de réparation. Mais Paredes, légèrement ceinturé, amplifie son geste et sa chute. Je ne siffle pas ce penalty. Sinon, on en accorde dix par match. Si l'arbitre en a décidé autrement, ce n'est pas parce qu'il s'agit de l'Argentine. Je le répète : c'est en raison des consignes hyper strictes données aux arbitres », explique l’ancien arbitre français qui n’accuse donc pas le Slovène Slavko Vincic.
Donc trois arbitres sur trois disent aujourd'hui qu'il y avait penalty sur Alvarez.
— Stanislas Touchot (@StanTouchot) December 14, 2022
RT @lequipe Les penalties accordés à l'Argentine à la Coupe du monde sont-ils justifiés ?https://t.co/rOHq5nsiNY
« Je m'interdis de penser qu'ils accordent une faveur aux grands »
Même constat face à la Pologne en poules toujours (2-0), quand le Néerlandais Danny Makkelie a sifflé penalty pour une faute de Szczesny sur Messi. « Il n'y a pas grand-chose. Messi se retrouve au milieu de défenseurs puissants et du gardien qui s'intéressent au ballon, jamais à lui. Messi ou pas Messi, les Polonais auraient joué le ballon dans les airs de la même façon. D'ailleurs, l'arbitre principal ne siffle pas tout de suite penalty. Après, je ne suis pas à la place des gens du VAR. Je m'interdis de penser qu'ils accordent une faveur aux grands. Cela me paraît impossible », avoue, dans L’Equipe, Ennjimi, qui explique par contre que les pénaltys obtenus par l’Argentine en phase finale étaient légitimes. Et ce malgré la colère des Croates et Luka Modric, qui ont bien fait comprendre que le pénalty qui a permis l'ouverture du score argentine ne passait pas. Autant dire que l'Albiceleste de Messi voit sa place en finale être remise en cause par ses adversaires, les mauvais perdants, ou les adeptes de la théorie du complot. En effet, Lionel Messi, ambassadeur du Qatar, est une légende du football et il a déjà annoncé qu'il disputait sa dernière Coupe du monde. Un élan de sympathie entoure ainsi l'Argentin, mais pas au point de faire pleuvoir des pénaltys.