Le Maroc réalise une coupe du monde exceptionnelle sous les ordres de Walid Regragui. L'entraîneur de 47 ans n'a pourtant repris l'équipe qu'en août, à la place de Vahid Halilhodzic viré. Le Bosnien reste amer sur cette éviction alors qu'il avait fait le plus gros du travail.
Au Qatar, le Maroc est en train d'écrire la plus belle page de son histoire footballistique. Sorti invaincu d'un groupe composé de la Croatie et de la Belgique, le Maroc a éliminé l'Espagne en huitièmes pour rejoindre le Portugal en quarts de finale. Les Lions de l'Atlas sont devenus le quatrième pays africain à réaliser cette performance, en attendant peut-être de devenir le premier à être dans le dernier carré du Mondial. La sélection marocaine fait forte impression avec son tout récent sélectionneur Walid Regragui, arrivé à peine en août dernier.
Ounahi et les autres pépites, c'est Vahid qui les a trouvées
Seul un homme peut contester la paternité de cette réussite à Walid Regragui, son prédécesseur Vahid Halilhodzic. Le Bosnien a été viré pour le conflit qui l'opposait à certains cadres du vestiaire dont la star Hakim Ziyech. Il s'est lamenté auprès de SoFoot de la situation injuste qu'il revivait pour la troisième fois de sa carrière, à savoir qualifier un pays pour le Mondial mais ne pas le diriger dans le tournoi. « Au lieu d'être au Qatar, je suis ici sous la pluie. Je m'étais vraiment investi dans ce projet à fond pendant trois ans et c'est encore une Coupe du monde que je vais louper. Mais bon, c'est la vie », a t-il lâché avant de rentrer dans les détails.
Le Maroc va disputer un 8e de finale de Coupe du monde. Et il le doit aussi à Vahid Halilhodžić, licencié après avoir brillamment qualifié les Lions de l'Atlas. #MAR https://t.co/SrWja4mNaE
— SO FOOT (@sofoot) December 6, 2022
Il ne regrette pas ses choix et son management exigeant. Il a plutôt crié au complot mené en duo par la fédération et par les médias marocains. « J'ai renouvelé 80% de l'équipe. Il faut les trouver, les joueurs qui peuvent jouer pour l'équipe nationale. Ce qui fait la crédibilité d'un entraîneur, ce sont les résultats. Et jamais l'équipe du Maroc n'en a obtenu de meilleurs qu'avec moi en éliminatoires de Coupe du monde. 7 victoires, 1 match nul en ayant marqué 3 buts par match en moyenne. Ce que je n’ai pas apprécié, ce sont des campagnes de dénigrement. […] Cette pression de la fédération durait depuis longtemps déjà. Ils voulaient que je prenne 3-4 joueurs, alors que l'équipe avait obtenu des résultats sans eux. Je n'ai pas cédé, parce que tu perds ta crédibilité quand les joueurs sentent qu’on décide pour toi. Certains refusaient de jouer pour le Maroc parce qu'ils avaient des entourages qui préféraient qu'ils jouent pour l'Espagne, l'Italie ou la France. Et après, ils changent d'avis quand il y a une Coupe du monde ! Mais il fallait être là quand on est allé à Kinshasa ou en Guinée pendant le putsch militaire », a t-il indiqué. A l'instar du Japon en 2018, il estime avoir posé les fondations de l'équipe marocaine. Rappelant au passage avoir fait débuter Azzedine Ounahi, le nouveau chouchou de Luis Enrique, en équipe nationale.