Depuis l'attribution de la coupe du monde 2022 au Qatar, la polémique n'a cessé d'enfler concernant notamment les droits de l'homme dans le petit émirat. Les appels au boycott de l'évènement se sont multipliés et un ancien joueur les a entendus.
En 2011, le Qatar choquait la planète football tout entière. Au nez et à la barbe des Etats-Unis notamment, le petit émirat réussissait à obtenir l'organisation de la 22e coupe du monde de football prévue pour 2022. Mais, depuis, ce ne fut pas un long fleuve tranquille pour les autorités qataries. Les polémiques se sont succédées concernant les dates de la compétition, les soupçons de corruption, mais surtout la question des droits humains. Certaines lois en vigueur dans le pays ainsi que la question des travailleurs étrangers affectés à la construction des stades ont fait grincer des dents en Europe.
Lahm ne fera pas le voyage au Qatar en fin d'année
Ainsi, les appels au boycott du mondial se sont multipliés. C'est le cas de plusieurs associations de défense des droits de l'homme, de simples citoyens, de fédérations nationales comme celle de la Norvège avant rétractation de cette dernière. Toutefois, peu de personnalités du ballon rond ont franchi le pas. C'est finalement un ancien capitaine champion du monde avec l'Allemagne qui lance le mouvement. Dans une interview pour le magazine Kicker, Philipp Lahm révèle qu'il ne veut pas aller au Qatar voir la coupe du monde, en novembre prochain. La question des droits de l'homme ayant été déterminante dans son choix.
💬 Philipp Lahm : "Je ne fais pas partie de la délégation et je n'ai pas l'intention de faire le voyage en tant que supporter. Je préfère rester chez moi. Les droits de l’homme doivent jouer un rôle plus important dans l’attribution des compétitions."https://t.co/CC0dxAhbXY
— RMC Sport (@RMCsport) August 8, 2022
« Je ne fais pas partie de la délégation et je n'ai pas l'intention de faire le voyage en tant que supporter. Je préfère rester chez moi. Les droits de l’homme doivent jouer un rôle plus important dans l’attribution des compétitions. […] Cela ne devrait plus se reproduire à l’avenir. Les droits de l’homme, la taille du pays… Tout cela n’a semble-t-il pas été pris en compte. En tant que joueurs, vous ne pouvez plus faire comme si vous ne saviez pas », a expliqué celui qui est président du comité d'organisation de l'Euro 2024 en Allemagne. Un acte symbolique mais fort de sens de la part de l'ancien latéral du Bayern Munich, encore très respecté à travers le monde.