Alors que la France entière a vibré lors de la victoire de l'équipe de France à la Coupe du Monde 2018, Laurent Koscielny, lui, a souffert en silence...
C'est une plaie qui ne se refermera jamais. Parti pour être titulaire dans la charnière centrale des Bleus au Mondial russe, Laurent Koscielny n'aura finalement jamais eu cette chance et cette joie. La faute à une grave blessure au tendon d'Achille intervenue avec Arsenal en mai dernier. Privé d'une fin de carrière internationale en apothéose, avec un titre de champion du monde, le défenseur de 33 ans ne bouclera donc jamais la boucle. Un cruel destin qui a pratiquement rendu Koscielny malade...
« La blessure a été dure à encaisser, la suite a été encore plus dure, puisqu'ils ont gagné la Coupe du Monde. J'ai un côté égoïste : j'aurai pu faire partie de cette aventure et gagner. Je sais que j'aurai ça en tête jusqu'à la fin de mes jours. C'est un moment difficile à vivre, même si je sais qu'il y a des choses encore plus belles dans la vie. La deuxième étoile ? J'étais super content pour eux, mais à la fois, j'étais dégouté. Les matchs ? C'était un sentiment étrange. Je voulais qu'ils se qualifient, et en même temps, je voulais qu'ils perdent. Je pense que la victoire des Bleus m'a fait beaucoup plus de mal psychologiquement que la blessure. J'y suis allé pour la finale, je pense qu'il fallait que j'y aille pour me sentir bien dans ma tête et dans ma peau. Ça m'a fait du bien et du mal en même temps. Mais j'avais besoin de ça pour faire 'le deuil et tourner la page'. Quand t'es en pleine forme, beaucoup de personnes sont là. Mais à un moment donné, on t'oublie. Dans ces moments-là, tu as besoin de ton entourage, et là tu le comptes sur les dix doigts de la main. Deschamps ? Je l'ai eu une fois pour mon anniversaire en septembre. Sinon, non, je ne l'ai pas eu. À propos des personnes que je pensais proches de moi, il y en a beaucoup qui m'ont déçu. Il y a beaucoup d'autres personnes. Tu prends un petit coup de bâton derrière la tête. Mais c'est aussi ce qui m'a permis de me libérer, maintenant tout va bien », a balancé, sur Canal+, un Koscielny en larmes, qui va désormais tenter de sauver sa fin de carrière en club à Arsenal, avec l'amer sentiment de ne pas être champion du monde alors qu'il était largement dans les 23 avant sa blessure.