À l'heure du deuxième bilan de la Coupe du Monde 2018, Daniel Riolo a livré son verdict avec parcimonie.
Dimanche, la deuxième journée de la phase de groupes du Mondial russe s'est achevée. Place désormais aux ultimes matchs de poules, qui donneront les seize pays qualifiés pour les huitièmes de finale d'ici à jeudi prochain. En attendant le bouquet final, Daniel Riolo a tiré un nouveau bilan. Et par rapport aux premières rencontres, les impressions ont quelque peu changé, au niveau des résultats, mais pas forcément en terme de jeu.
« Nos Bleus ne sont pas vraiment séduisants, mais comment exclure que le "Deschamps Style" continue de fonctionner ? Un état d’esprit collectif et combatif, du talent par instant, c’est largement suffisant. À côté des Bleus, les Allemands et leur jeu ont failli prendre la porte. Il a fallu la classe, le courage, le mental de Kroos pour les sauver et regarder devant. L’Espagne ? Une équipe au style similaire. On les juge globalement plus sévèrement. Comme si on trouvait prétentieuse cette envie de contrôler le jeu… En parlant de style, ces deux sélections sont à part. L’autre collectif du moment, c’est la Belgique. Huit buts en deux matchs, même face au Panama et à la Tunisie, ce n’est pas anodin. J’ai assez critiqué Lukaku pour ne pas le féliciter aujourd’hui. Ses progrès sont évidents. Pour sa deuxième sortie, le Brésil s’est paraît-il rassuré. Le Brésil, ça se passe surtout dans la tête. Neymar et le sketch permanent, c’est lassant. J’adore cette équipe et ses joueurs, mais à un moment, je vais finir par comprendre ceux qui souhaitent qu’elle prenne une bonne claque sur son museau capricieux. Et nos deux superstars, Messi et Ronaldo ? Le premier est au milieu d’un marasme total. Il peut encore et c’est déjà fou, sauver sa sélection. On l’attend mardi. L’autre porte son équipe et marque les buts. Plus en retrait au niveau star système, mes deux joueurs préférés de ce début de Mondial sont Modric et Isco. Deux faiseurs de jeu. On dit souvent que le 10 des années 80 n’existe plus. Ces deux-là transforment cette phrase en idée reçue… », a détaillé, sur RMC, le journaliste, qui pense donc que plusieurs pays se partagent encore et toujours le statut de favori de ce Mondial. Ce qui ne déplait pas à l'équipe de France.