Au terme d’un match au suspense insoutenable, c’est aux tirs au but que le Brésil a fini par s’imposer face à une équipe chilienne qui a confirmé tout le bien que l’on pensait d’elle. Le Brésil se qualifie donc, non sans mal, pour les quarts de finale de son mondial (1-1,3-2 aux tirs au but).
Les huitièmes de finale de cette Coupe du monde sont lancés ! Et de quelle manière ! Le Brésil et Chili ont offert un grand spectacle de plus de deux heures. Une intensité rare, et ce dès l’hymne brésilien, suivi par un début de match avec des contacts très rugueux. Et ce sont les Brésiliens qui se procuraient les premières occasions, notamment sur la frappe enroulée de Marcelo (7e) ou la situation litigieuse provoquée par Hulk (13e). Pas de pénalty selon Howard Webb. Qu’importe, le Brésil ouvrait le score quelques minutes plus tard sur un corner dévié par Thiago Silva puis poussé au fond des cages par le malheureux Jara (csc, 1-0, 18e). Et la domination brésilienne se poursuivait jusqu’au moment où Alexis Sanchez égalisait contre le cours du jeu après une énorme erreur de Hulk (1-1, 32e). Logiquement, la Seleção repartait à l’attaque, en vain, puisque les accélérations fulgurantes de Neymar étaient mal conclues, tandis que Bravo détournait une superbe frappe de Dani Alves, son futur coéquipier au Barça (42e).
Mais la physionomie du match changeait radicalement en seconde période, les Chiliens étant beaucoup plus haut alors que le Brésil évoluait en contre. C’est pourtant Hulk qui aurait pu marquer si l’arbitre anglais ne lui avait pas refusé un but pour un contrôle du bras, pas évident… (55e). De l’intensité, la pression, la fatigue, tout cela contribuait certainement au déchet technique dans la dernière passe des deux côtés, malgré la grosse poussée brésilienne, notamment menée par Hulk dont la frappe était déviée par Bravo (84e).
Prolongation ! Mais pas plus de spectacle, au contraire. Le Brésil monopolisait le ballon mais s’en remettait à quelques accélérations de Hulk, Neymar ayant presque disparu de la circulation. Nouvelle frappe de Hulk à la 103e, et toujours Bravo à la parade (103e). Idem en seconde période de la prolongation, que seule une tête de Jo au-dessus a animée, avant la frappe de Pinilla sur la barre de Julio César (120e).
Tirs au but ! Et à ce petit jeu c’est le Brésil qui s’imposait grâce à deux arrêts de Julio César, le héros brésilien sur les tentatives de Pinilla et Alexis Sanchez. Un dernier pénalty raté de Jara, l’auteur du csc, et le Brésil se qualifiait pour les quarts. Un grand « ouf » de soulagement pour tout un peuple…