C’était donc vrai… Neymar était le seul joueur capable d’apporter cette traditionnelle folie dans le jeu du Brésil lors de ce Mondial. Confirmation mardi lors de l’humiliation vécue face à l’Allemagne, un match marqué par la suprématie de la Mannschaft, bien aidée par la faiblesse de la sélection brésilienne à tous les étages, y compris devant. Une attaque quasi inoffensive symbolisée par la compétition ratée de Fred, alliée à une défense annoncée solide mais en réalité très perméable. Pour Jean-Michel Larqué, le constat est clair : à vouloir se la jouer « européens », les Brésiliens ont lâché ce qu’ils savaient faire de mieux pour appliquer ce qu’ils ne maîtrisent absolument pas.
« Le Brésil a bafoué son football, a souligné le consultant sur RMC. Je cherche les successeurs des Romario, Bebeto, Ronaldo et compagnie. Les Brésiliens ont voulu se la jouer à l’européenne pure et dure, avec une défense hermétique. A vouloir des athlètes, ils ont oublié l’essentiel. Ils n’ont pas fait ce qu’ils savent faire. Peut-on avoir les moyens de jouer comme à l’européenne sans formation ? Car n’y a aucune formation au Brésil maintenant ! Au Brésil, c’étaient des joueurs de rue, de plage et de futsal, ce qui permettait d’avoir de vrais talents. Aujourd’hui, on leur demande d’oublier tout ce qu’ils savent. Quand tu formes des joueurs à l’européenne à 21 ou 22 ans, tu as le résultat de ce soir. Tu ne vois rien de brésilien et tout ce qui est mauvais de l’européen. (…) Ils sont tombés contre une équipe allemande fantastique mais eux n’ont aucun talent. C’est une équipe brésilienne décevante du début à la fin de cette Coupe du monde. Il eut peut-être été préférable qu’ils se fassent éliminer par Pinilla (l’attaquant chilien auteur d’une frappe sur la barre contre le Brésil en huitièmes). Cela aurait été une fin plus honorable que celle-là. »