Pendant les grands évènements sportifs, les yeux du monde entier sont braqués sur la ville ou le pays organisateur. Que ce soit à Pékin pour les Jeux Olympiques, à Moscou en vue de la Coupe du monde 2018, ou bien au Brésil pour le Mondial qui va débuter dans quelques mois, les autorités locales tentent de régler les problèmes du pays avec du sparadrap en espérant que ça tienne pendant un mois. Cela a été le cas ce week-end à Rio de Janeiro, où l’armée a fait une descente musclée dans l’une des favelas les plus pauvres, et les plus dangereuses du Brésil. Le quartier de Mare, qui regroupe 16 favelas et 130.000 habitants, est connu pour être une plaque tournante du trafic de droguedans le pays, mais il est aussi situé à quelques kilomètres seulement de l’aéroport de la ville, où des centaines de milliers de touristes/supporters vont débarquer dans un peu plus de deux mois.
Devant des habitants pour la plupart indifférents au passage de plus d’une douzaine de blindés dans leurs rues et plus de mille membres des forces de l’ordre, le quartier a été totalement bouclé. Au menu, interpellations à la pelle et chasse aux trafiquants pour essayer de « pacifier » selon les mots des autorités, un quartier qui échappe quasiment à la gestion des forces de l’ordre. Avant le Mondial, les autorités ont de toute façon prévu de prévenir les nombreux arrivants que le quartier de Mare avait beau être près de l’aéroport et près de le plage, il n’était pas forcément conseillé de s’y arrêter.