A quelques heures du coup d’envoi de la Coupe du monde, la ville hôte du match d’ouverture a été le théâtre de violents échanges entre des manifestants anti-Coupe du monde et les forces de l’ordre. Quelques blessés sont déjà à déplorer, et deux journalistes américains présents sur place ont également été touchés puis évacués. Environ 200 manifestants s’étaient rassemblés pour faire entendre leur mécontentement au sujet des conditions de vie et de travail au Brésil, demandant l’annulation de la Coupe du monde, synonyme pour eux d'un énorme gaspillage financier.
La police militaire de Sao Paulo a répondu par plusieurs grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Le but des manifestants était également de bloquer la route qui mène au stade, mais celle-ci est très surveillée par les forces de l’ordre. Dans la journée, des grévistes ont souhaité barrer l’accès aux terminaux de l’aéroport de la ville, sans réussite, tandis que la grève du métro, qui avait causé la paralysie de la ville pendant cinq jours, a été levée juste au dernier moment. Les abords de l’Arena Corinthians, où aura lieu le Brésil – Croatie, sont pour le moment particulièrement calmes, les autorités ayant instauré plusieurs barrages filtrants afin d’empêcher les manifestants de s’approcher.